Téhéran ne veut ni discuter un nouvel accord, ni se trouver face à quelque autre interlocuteur et se maintient à la résolution 2231 du Conseil de Sécurité. Le ministère iranien des Affaires étrangères a rejeté samedi toute nouvelle négociation ou tout changement dans les participants à l'accord nucléaire de Téhéran avec les puissances mondiales. Ces déclarations interviennent après des propos du président français Emmanuel Macron estimant que des négociations sur l'accord nucléaire iranien conclu en 2015 avec les grandes puissances mondiales devraient être très strictes et inclure l'Arabie Saoudite. «L'accord nucléaire est un accord international multilatéral ratifié par la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l'ONU, qui n'est pas négociable et les parties à celui-ci sont claires et immuables», a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Saeed Khatibzadeh, cité par les médias d'Etat. La République islamique s'est mise à enrichir son uranium à un degré plus élevé que le plafond établi par l'accord sur l'encadrement de ses activités nucléaires en réponse au retrait du pacte en 2018 des EtatsUnis et à l'impuissance des autres signataires de l'accord à respecter leurs engagements avec Téhéran. La nouvelle administration de Joe Biden s'est néanmoins engagée à rejoindre l'accord une fois que Téhéran aura à nouveau garanti le plein respect de ses conditions. Malley sous le feu des critiques des faucons Par ailleurs, l'architecte de l'accord de 2015 fraichement nommé fraichement nommé nouvel émissaire américain pour l'Iran, Robert Malley, a subi une salve des critiques des faucons qui accusent d'être trop bienveillant à l'égard du pays ennemi. Résoudre «une crise nucléaire en pleine escalade» est une «priorité cruciale» du début du mandat du président Biden, a déclaré vendredi son conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan. Il a estimé que Téhéran se rapprochait «toujours plus» de la bombe atomique comme conséquence de la politique de Donald Trump. Et qu'il fallait donc avant tout «mettre le programme nucléaire iranien dans une boîte» en «rétablissant certains paramètres et restrictions» dont l'Iran s'est affranchi en réponse aux sanctions imposées par l'ex-président américain. Pour mettre en œuvre cette politique, Washington a confirmé vendredi la nomination comme «envoyé spécial pour l'Iran» de Rob Malley, ami d'enfance du chef de la diplomatie américaine Antony Blinken et président de l'organisation de prévention des conflits International Crisis Group (ICG). «Il apporte à cette fonction ses succès passés dans la négociation de restrictions au programme nucléaire iranien», a dit le département d'Etat, estimant qu'il saura «parvenir à nouveau à un tel résultat».