L'opération nettoyage de la zone tampon, menée par les Forces Armées Royales (FAR) ce matin, sur Très Hautes Instructions de SM le Roi Mohammed VI, Chef Suprême et Chef d'Etat-major général, afin de restaurer la libre-circulation au passage d'El Guergarat, s'est déroulée de manière pacifique, sans accrochage ni menace pour la sécurité des civils. Le passage est à présent complètement sécurisé, indique un communiqué de l'Etat-Major Général des FAR. Après que le responsable des Affaires étrangères du «Polisario», Mohamed Salem Ould Salek, ait annoncé que «la guerre a commencé», la milice armée du «polisario» a ouvert le feu sur les éléments des FAR qui ont pour leur part riposté et obligé les miliciens à prendre la fuite, sans qu'aucun dégât humain ne soit enregistré, souligne le communiqué. Et d'ajouter que cette opération fait suite au blocage par les polisariens de l'axe routier traversant cette zone reliant le Maroc et la Mauritanie. «Après avoir pris connaissance de l'engagement des Forces Armées Royales, opéré en application des Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi, que Dieu L'assiste, les miliciens du polisario ont volontairement incendié le camp de tentes qu'ils avaient érigé et pris la fuite à bord de Jeeps et de camions vers l'Est et vers le Sud, sous les yeux des observateurs de la MINURSO», ajoute le communiqué. Cela dit, la même source précise que le passage d'El Guerguerat est à présent «complètement sécurisé» par la mise en place d'un cordon de sécurité, assurant le flux des biens et des personnes à travers le passage entre les deux postes frontaliers. Des agissements intolérables ! De son côté, le ministère des affaires étrangères a souligné dans un communiqué que cette opération, visant à mettre un terme définitif aux agissements inacceptables du «polisario», intervient après avoir donné toute sa chance à une solution diplomatique à travers les bons offices des Nations Unies. En 2016 et 2017, les contacts entre SM le Roi Mohammed VI, et le Secrétaire Général des Nations Unies, Antonio Guterres, avaient permis un premier dénouement, note la tutelle en ajoutant que «toutefois, le Polisario a poursuivi ses actes de provocation et d'intrusions illégales dans cette zone».
Après l'intrusion du 21 octobre 2020, et tout en soutenant l'action du Secrétaire Général, le Souverain avait affirmé dans une lettre à Guterres: «Le statu quo ne peut plus se prolonger. Si cette situation perdure, le Royaume du Maroc, dans le respect de ses attributions, en vertu de ses responsabilités et en parfaite conformité avec la légalité internationale, se réserve le droit d'agir, au moment et de la manière qu'il jugera nécessaire, afin de sauvegarder le statut de la zone, de rétablir la libre-circulation et de préserver la dignité des Marocains», rappelle le ministère.
Aussi, le ministère affirme que le Maroc «demeure fermement attaché à la préservation du cessez-le-feu», relevant que l'opération menée par les Forces Armées Royales vise précisément à consolider le cessez-le-feu en empêchant la récurrence de pareils actes graves et inadmissibles qui violent l'accord militaire et menacent la sécurité et la stabilité régionales.