Dans une réunion parlementaire, la SNRT et «SOREAD 2M» ont exposé, devant les députés, les différents chiffres concernant les chaînes télévisées marocaines. Pour la première fois lors de la session d'automne du Parlement, les députés ont traité le dossier de la société «SOREAD 2M» et de la Société Nationale de la Radio et de la Télévision (SNRT). Une réunion de la Commission de contrôle des finances publiques a été tenue, mercredi 11 Novembre, en présence du ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, du Président Directeur Général de la SNRT, Mohamed Ayad, et le Président de la Société d'Etudes et de Réalisations Audiovisuelles «SOREAD 2M», Fayçal Laraïchi, ainsi que les responsables des deux sociétés, pour présenter un exposé sur les deux sociétés mentionnées. Lors de cette réunion, il a été noté que les Marocains ont passé, en moyenne quotidiennement et par foyer, 4 heures 52 minutes devant un poste de télévision au cours du mois de juin dernier, et qu'au moins un téléviseur a été allumé, en moyenne, pendant 7 heures et 56 minutes par jour et par foyer. Dans le même registre, la durée de consommation de chaînes télévisées au Maroc est de 4 heures. Le double de la moyenne internationale, qui est de 2 heures. En ce qui concerne les parts d'audience moyenne, celle d'Al Aoula est de 9,4%, de 2M est de 36,1%, d'Al Maghribia est de 2,1% et celle des autres chaînes de la SNRT est de 1% sur l'ensemble de la journée. Pour ce qu'il en est de l'audience cumulée moyenne, celle d'Al Aoula est de 46,9%, de 2M est de 63,6%, d'Al Maghribia est de 22% et celle des autres chaînes de la SNRT est de 17,6% sur l'ensemble de la journée. Le déficit demeure présent Les derniers chiffres et données annoncés par Driss Jettou, Président de la Cour des Comptes, ont révélé une crise financière à laquelle sont confrontées les deux sociétés. Selon le rapport de la Cour des Comptes, la Société Nationale de la Radio et de la Télévision a enregistré un déficit de 146,35 millions de dirhams et a subi une perte annuelle de 100 millions de dirhams au cours de la période 2008-2018. Quant à la société «SOREAD 2M», selon le Conseil, elle adopte un modèle qui rend difficile la possibilité de concilier rentabilité financière et obligations de service public. Les revenus de l'entreprise ont diminué de 93%. Cela est lié à la publicité dont elle dépend, en raison de la multiplicité des moyens de communication par lesquels les annonceurs font désormais la promotion de leurs produits.