résolution 2548 adoptée vendredi par le Conseil de sécurité de l'ONU consacre, une nouvelle fois, l'Algérie comme partie principale au processus visant à aboutir à une solution politique, réaliste, pragmatique et durable à la question du Sahara Marocain. Cette résolution, qui intervient à la veille de la célébration de l'anniversaire de la glorieuse Marche Verte, se décline en un triple message, a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, à savoir : «un message de clarté, de fermeté et de constance». La résolution du Conseil de sécurité cite l'Algérie à cinq reprises, soit autant de fois que le Maroc. Elle exprime ainsi le plein appui du Conseil de sécurité aux efforts du Secrétaire général de l'ONU et son prochain Envoyé personnel pour maintenir le nouvel élan du processus politique visant à parvenir à une solution à la question du Sahara Marocain. Dans sa déclaration relative à cette résolution, Nasser Bourita a indiqué que le Conseil de Sécurité appelle, donc, «l'Algérie à assumer un rôle à la hauteur de son implication politique, diplomatique, militaire et humanitaire dans ce différend régional». Et d'ajouter qu'aucun processus politique n'est envisageable sans l'implication effective et constructive de ce pays. Dans ce même sillage, l'organe exécutif des Nations-Unies rappelle que l'ancien Envoyé personnel, Horst Köhler, avait convenu avec le Maroc, l'Algérie, la Mauritanie et le polisario de tenir une nouvelle rencontre «selon le même format» que celui des précédentes tables-rondes tenues à Genève en décembre 2018 et en mars 2019. Ainsi, Bourita affirme que ceux qui continuent à évoquer «l'option référendaire s'inscrivent hors de la résolution onusienne», qui incarne à la fois «la légalité internationale et exprime la volonté de la communauté internationale». La volonté est requise Le texte appelle à faire montre de volonté politique et à travailler dans une atmosphère propice au dialogue, assurant ainsi la mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité depuis 2007, qui est l'année de la présentation par le Maroc de son initiative d'autonomie. S'agissant du recensement des populations séquestrées dans les camps de Tindouf, le Conseil de Sécurité a mis en exergue la responsabilité humanitaire de l'Algérie, qui est dans le devoir de se conformer à ses obligations internationales. Le chef de la diplomatie marocaine a souligné que la «résolution demande à l'Algérie, « à nouveau, que l'enregistrement des réfugiés dans les camps de Tindouf soit envisagé».
Par ailleurs, le Conseil a réaffirmé, une fois de plus, la prééminence de l'initiative d'autonomie pour résoudre le conflit artificiel autour du Sahara marocain, a prorogé pour une année le mandat de la MINURSO, jusqu'au 31 octobre 2021. Une décision pas du tout étonnante du fait que le SG avait rapporté au Conseil 53 violations par les milices du «polisario», et relevé que les termes de l'Accord militaire n°1 étaient sensiblement moins respectés par ces derniers e Secrétaire Général a, ainsi, constaté « une érosion » de la collaboration avec la MINURSO.
In fine, Nasser Bourita a déclaré que l'adoption de cette résolution est un message de constance dans la préservation des acquis du Maroc, notamment, l'initiative marocaine d'autonomie comme base de toute solution politique et les paramètres de réalisme, de pragmatisme et de compromis, qui caractérisent l'initiative marocaine. D'ailleurs, plusieurs pays, notamment membres permanents du Conseil de Sécurité, ont réitéré, à l'occasion de cette résolution, leur appui à l'initiative marocaine. Une douche froide pour les détracteurs du Royaume.