Il est pratiquement acquis, après le discours de SM le Roi lors de l'ouverture de l'année législative, que les élections (municipales, législatives, Régionales, ......) auront bien lieu au cours de l'année 2021 comme prévu avant la pandémie du Covid-19. L'arbitrage "légaliste" a été de privilégier le calendrier constitutionnaliste malgré la persistance probable de l'état d'urgence sanitaire avec ses conséquences économiques et sociales. Dont Acte. Si les discussions entre les partis politiques et le ministre de l'intérieur continuent pour trouver un consensus sur les modalités et les règles pour le bon déroulement de ses échéances démocratiques, les bruits de couloirs murmurent aussi bien : Des convergences : On votera le même jour pour toutes les élections On votera en juillet On votera un jour de semaine La représentativité des MRE par une liste de 30 parlementaires Des ballotages : Le scrutin de liste serait appliqué dans les communes dont le nombre d'habitants dépasse 50.000 et non à 30.000 comme auparavant La création, via une loi, d'une commission nationale des élections Vote par la carte d'identité nationale Et des divergences : Le calcul du fameux quotient électoral (valides, exprimés ou inscrits) ou la valeur d'un siège! voir l'étude de l'association Tafra sur le sujet Le seuil des suffrages à partir duquel ne participent pas à l'opération de répartition des sièges. Aujourd'hui, ces débats peuvent sembler inintelligibles au commun des mortels mais cela demeure normal et banal à la veille de chaque échéance électorale car Il n'est pas étonnant que chaque parti défende les règles qui lui assurent un maximum d'impacts ou un minimum de désavantages.
Un consensus, à la Marocaine, sera trouvé et les lois électorales (mode de scrutin) seront votées et le découpage électoral sera adopté avant la fin de l'année. Aussitôt après nous aurons rendez-vous, début Janvier 2021, pour découvrir le nouveau modèle de développement de la commission spéciale de Ssi Benmoussa ! Le projet sera présenté à SM le Roi et sera salué par tout le monde ! A partir donc de février jusqu'à la nomination du nouveau gouvernement, on assistera à un télescopage inédit : Gestion d'une crise sanitaire avec probablement avec des "Stop and Go" Gestion éventuelle d'une politique de vaccination Gestion d'une crise économique Gestion d'une crise sociale (Chômage) Gestion d'une augmentation significative de la pauvreté Anticiper une autre année agricole difficile Gestion du Plan de relance Exécuter la loi de finances 2021 Campagne électorale avec de la distanciation Organisation d'une journée de vote avec un protocole sanitaire renforcé Convaincre les citoyens de se déplacer pour aller voter Et en même temps : Préparer les programmes électoraux pour les municipales, les législatives et les régionales, les plus crédibles possibles, en tenant compte aussi bien des contraintes économiques et sociales que du nouveau modèle de développement. Il est probable que le noyau dur de tous les programmes politiques sera le nouveau "Contrat Social" de la commande Royale (Assurer couverture sociale universelle, généraliser les allocations familiales, élargir la base d'adhérents au système de retraite, généraliser l'accès à l'indemnité pour perte d'emploi) , il ne demeure pas moins intéressant de découvrir les propositions de chaque acteur politique sur son financement. Pour cela ils leurs faudra principalement préciser :
Quelle gouvernance (Politique, régionale, réformes, ruptures, ....) Quelle planification stratégique pour la création de plus de richesse économique Quelle fiscalité pour une meilleure répartition de richesse et le financement des transferts sociaux (Education, Santé et transfert monétaire ciblé) Quel capital humain pour demain A cette occasion, on verra certainement fleurir des mémorandums relatant la vision des syndicats, des acteurs de la société civile (jeunes, femmes, ONG spécialisées...), du patronat, des think tank, des universitaires ... pour essayer de peser sur le débat et les programmes. Quoi de plus sain sinon le débat des idées, des réflexions qui se croisent, se complètent ou s'opposent à cette occasion mais malheureusement on ne pourra pas éviter le réductionnisme des réseaux sociaux et l'entrisme de ses influenceurs. Les influenceurs seront les vedettes des prochaines campagnes électorales comme dans le monde des affaires ils seront les concurrents fantômes sans être candidats à rien sinon à augmenter leurs Likes et Abonnés. Il ne s'agit nullement d'interdire ou de censurer quiconque , mais juste d'alerter et d'avertir sur le prochain challenge entre influenceurs : Un tournoi de dégagisme et de candidats battus à afficher sur leurs mur. Le nouveau monde est bien là, aux partis politiques de s'y adapter ou de continuer à l'ignorer.