Les 193 pays participant au sommet de la FAO à Rome s'acheminent vers la création d'un "système d'évaluation de l'impact des biocarburants sur la sécurité alimentaire", qui devrait être mentionné dans leur déclaration finale jeudi, selon des responsables de l'organisation. Les négociations sur la déclaration "ont été marquées par le sentiment généralement accepté qu'il fallait mettre au point un processus permettant d'évaluer l'impact des biocarburants sur la sécurité alimentaire", a indiqué jeudi Kieth Wiebe, chargé du développement agricole à la FAO. "Il est essentiel de faire face aux défis et aux opportunités que représentent les biocarburants dans la perspective de la sécurité alimentaire mondiale", souligne un projet de déclaration finale. "Nous sommes convaincus que des recherches approfondies sont cependant nécessaires pour assurer que la production et l'utilisation des biocarburants soient durables et prennent en compte la nécessité de parvenir et d'assurer la sécurité alimentaire", poursuit le document. La mise en place de ce système d'évaluation éviterait à la FAO de trancher cette question épineuse pour le moment. "Le système d'évaluation que la FAO veut mettre au point se fondera sur les données fournies par les pays qui décideront de mesurer l'impact des biocarburants. La FAO jouera seulement un rôle d'assistance, consistant à consolider ces données", a dit M. Wiebe, qui a précisé que la déclaration finale "ne devrait pas contenir d'engagements financiers". A l'ouverture du sommet qui a réuni une cinquantaine de chefs d'Etat et de gouvernement, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon avait estimé qu'il fallait plus de "recherche et d'analyse" sur les biocarburants, afin de comprendre leur impact sur la flambée des prix des denrées. Les bioénergies, accusées d'avoir contribué à faire grimper les prix des denrées, ont été l'un des sujets qui ont dominé les débats du sommet, les Etats-Unis et le Brésil, principaux producteurs mondiaux, les défendant avec acharnement.