Amnesty International collectionne les désapprobations. Les plus hautes autorités judiciaires éthiopiennes démentent ses assertions concernant de supposés problèmes des droits de l'Homme dans le pays. En Ethiopie, le procureur général fédéral a rejeté les allégations contenues dans le dernier rapport d'Amnesty International publié en mai dernier, sous le titre : «Au-delà de l'application des lois: violations des droits humains par les forces de sécurité éthiopiennes à Amhara et Oromia». La haute autorité judiciaire éthiopienne a qualifié ce document de fondamentalement fallacieux. Dans une déclaration publiée par l'agence de presse officielle éthiopienne, ce lundi 20 juillet 2020, le procureur général affirme que le document d'Amnesty ne répond pas aux critères requis pour être qualifié de rapport. Il ajoute que ses conclusions manquent d'objectivité et de neutralité puisqu'elles sont basées sur quelques témoignages partiaux, alors qu'elles concernent des conflits très complexes et des problèmes de sécurité profonds. Le procureur général souligne avoir élaboré cette réponse à Amnesty sur la base de consultations entreprises au sein d'un comité composé des bureaux des procureurs des régions d'Amhara et d'Oromia, citées dans le document de l'ONG, ainsi que de représentants de la police, d'universités et d'ONG. C'est ainsi que le manque de crédibilité des conclusions d'Amnesty a été démontré. «Les efforts déployés pour tenir des réunions avec les hauts responsables d'Amnesty International au sujet du rapport n'ont pas été couronnés de succès», déplore le procureur général.