La diplomatie du président algérien Abdelmajid Tebboun n'est pas très compliquée. « Vous voulez qu'on soit amis? Alors excusez-vous! Ça vient d'être dit au président français Emmanuel Macron, la France doit s'excuser pour sa colonisation de l'Algérie. Mais attention, Tebboun ne veut pas un petit pardon vite fait: « On a déjà reçu des demi-excuses. Il faut faire un autre pas », prévient-il, sur une télé française. Comme il n'a pas précisé qu'il veut un pas en avant, le président français reste libre de proposer des pas en arrière. Tebboun en a fait de même avec son voisin de l'Ouest. Si le Maroc veut l'ouverture des frontières, l'Etat marocain doit s'excuser. Là, c'est un peu plus compliqué, il comprendra, le Maroc ne s'excusera pas, puisqu'il n'a fait que défendre ses citoyens contre le danger terroriste. Toutefois, si l'Algérie veut vraiment solder ses comptes avec l'histoire, elle doit aussi demander des excuses aux Ottomans turcs et leur petit-fils Erdogan, qui ont dominé l'Algérie pendant des siècles. Il peut aussi se retourner contre les Arabes qui sont toujours sur place. Sans parler des Byzantins, des Romains, enfin presque la moitié de l'humanité. Quant au peuple algérien, il aspire à une bonne réconciliation avec les bananes et les pommes de terres qui refusent toujours de s'excuser.