Le « virus des pauvres » continue à décimer des vies, dans le silence. Le grand danger du nouveau coronavirus (Covid-19) réside dans sa mutation permanente. A en croire l'OMS, Ebola change aussi. Attention danger ! La fièvre hémorragique à virus Ebola tue dans 50% à 90% des cas.
L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) vient de lâcher une nouvelle bombe. Selon une nouvelle analyse de la séquence génétique du virus Ebola effectuée par l'Institut national de recherche biomédicale (INRB) de RDC, le virus circulant actuellement dans la province congolaise de l'Equateur « est différent de celui qui a infecté plus de 3.400 personnes dans l'est du pays depuis 2028 » Selon cette organisation, qui se contredit comme elle respire, l'épidémie de la maladie à virus Ebola déclarée il y a une semaine dans le nord-ouest de la République démocratique du Congo (RDC) provenait d'une source différente de celle qui sévit dans l'est du pays depuis deux ans. Gene sequencing by #DRC National Institute of Biomedical Research confirms that new #Ebola outbreak in Equateur is not linked to North Kivu or previous Equateur outbreak. Expertise & infrastructure built over the years will be invaluable in curbing the new outbreak in #Mbandaka. https://t.co/VvS25MycNW — Dr Matshidiso Moeti (@MoetiTshidi) June 9, 2020 L'analyse nouvellement effectuée a donc permis de déterminer que le virus de la dernière épidémie était « distinct » de celui qui avait frappé la province en 2018 et qu'il est probablement d'origine animale, précise l'OMS dans un communiqué. « Le virus Ebola est endémique dans les réservoirs animaux de la RDC, c'est pourquoi on s'attendait à l'apparition de nouveaux cas », a souligné Matshidiso Moeti, la directrice régionale de l'Organisation en Afrique, citée dans le communiqué. L'Organisation Mondiale des Suppositions Le probablement de l'OMS gène. Surtout qu'il est lancé par une agence onusienne qui se veut spécialisée dans le domaine de la santé. Surtout que la déduction induit un changement radical dans le combat contre Ebola. Ce « virus des pauvres » décime des vies sans avoir créé de vagues. Tout le contraire du nouveau coronavirus (Covid-19). Avec un taux de létalité allant de 25 % à 90 % chez l'humain, la maladie qu'engendre Ebolavirus a fait entre 2013 et 2015, plus de 11 000 décès officiels et 25 fois plus de victimes que les précédents épisodes observés depuis 40 ans. Découvert en 1976 en RDC quand ce pays s'appelait encore au Zaïre, le virus Ebola a commencé à se répande, en 2023, en Afrique de l'Ouest. En 2014 et 2015, le virus affichait une létalité de 39,5 % au 27 mars 2016, avec 11 323 morts sur 28 646 cas recensés. Après un test efficace en 2015 lors d'une épidémie en Guinée, un premier vaccin a été annoncé à la fin de 2016 et utilisé pour une campagne vaccinale en Afrique de l'Ouest en 2017, ainsi qu'en République démocratique du Congo en 2019. Mais voilà que le Gouvernement de la RDC annonce qu'une nouvelle flambée de maladie à virus Ebola s'était déclarée dans la zone de santé de Wangata, à Mbandaka, dans la province de l'Equateur. « Cette annonce survient alors qu'une flambée longue, éprouvante et complexe de maladie à virus Ebola touche à sa fin dans l'est de la RDC et que le pays lutte aussi contre la COVID-19 et la plus grande épidémie de rougeole dans le monde », nous apprend l'OMS. More vaccines & supplies are being transported to support the #Ebola response in #Mbandaka, where a new outbreak was declared last week. The vaccines are being loaded onto a cargo plane at #Goma airport & will arrive in Mbandaka tomorrow. pic.twitter.com/6MZmhjPPP6 — WHO African Region (@WHOAFRO) June 9, 2020 « Cette nouvelle vient nous rappeler que la COVID-19 n'est pas la seule menace sanitaire », a déclaré le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus. « Même si nous accordons beaucoup d'attention à la pandémie, l'OMS continue à suivre de près nombre d'autres urgences sanitaires et à y faire face. » On veut bien le croire.