La Banque africaine de développement et le gouvernement ont procdédé, la semaine dernière, à la signature de deux accords de dons d'un montant total de 23,4 millions d'euros en faveur du développement du Port de Bujumbura. Eclairages. La Banque africaine de développement et le gouvernement burundais ont signé, la semaine dernière à Bujumbura, capitale économique du Burundi, deux accords de dons d'un montant total de 23,4 millions d'euros sur les ressources du Fonds Africain de Développement (FAD) et de la Facilité d'Appui à la Transition (FAT) en faveur du secteur du transport du pays, apprend-on auprès de l'institution financière panafricaine. Le don provenant du FAD, d'un montant de 17,3 millions d'euros, et celui du FAT de 6,1 millions d'euros, contribueront au financement de la phase 1 du projet de Développement du Corridor de Transport sur le Lac Tanganyika, laquelle phase qui concerne la rénovation du port de Bujumbura, précise un communiqué de la BAD. Et de noter que ce projet, co-financé par le gouvernement burundais et la Banque africaine de développement, bénéficie également d'un don de 19,7 millions d'Euros de l'Union Européenne, qui doit être signé prochainement. Quant à l'importance dudit projet pour le Burundi, la même source relève qu'il vise à désenclaver le pays, à accroître la capacité et l'efficacité du port de Bujumbura afin d'améliorer la connectivité régionale ; il entend développer le commerce régional le long du corridor intégré du Lac Tanganyika et son interconnexion avec les corridors commerciaux régionaux existants. De même qu'il devra contribuer à stimuler la croissance économique et améliorer le bien-être des populations au Burundi, selon le ministre burundais des Finances, du Budget et de la Coopération au développement économique Domitien Ndihokubwayo, qui n'a pas manqué de saluer le soutien de l'institution financière. Aussi a-t-il tenu à souligner le rôle important que joue déjà la Banque dans le secteur des transports au Burundi, indiquant que le projet offrait un réel potentiel de développement des échanges interrégionaux. Pour sa part, le responsable pays de la Banque africaine de développement au Burundi, Daniel Ndoye s'est réjoui de la « bonne collaboration qui a prévalu, pour conclure ces accords, entre le Burundi, la Banque et l'Union européenne. La Banque est disponible pour continuer à accompagner, sur les plans financier et technique, le développement du secteur des transports au Burundi », conformément aux priorités stratégiques de la Banque, les « High 5 », et de son Document de stratégie-pays (DSP 2019-2023). Stefan Nalletamby, vice-président par intérim de la Banque, en charge du secteur privé, de l'infrastructure et de l'industrialisation, a salué la signature de ces accords de dons et a indiqué que le projet participerait au renforcement de l'intégration régionale à laquelle la Banque contribue activement.