Le juge d'instruction chargé des affaires du terrorisme près l'annexe de la Cour d'appel à Salé a auditionné, lundi 4 février 2019, un ressortissant suisse portant la nationalité espagnole, pour liens présumés avec les auteurs du meurtre de deux touristes scandinaves, le 17 décembre dans la commune d'Imlil (province d'El Haouz). Le juge d'instruction a entamé cette démarche dans le cadre de la procédure de l'interrogatoire détaillé, alors que l'audition des autres prévenus dans cette affaire a été reportée, a-t-on appris de source judiciaire. Le suspect est poursuivi pour des faits « de constitution d'une bande en vue de préparer et commettre des actes terroristes visant à porter gravement atteinte à la sûreté de l'Etat, l'aide préméditée à des auteurs d'actes terroristes, l'entraînement de personnes en vue de rejoindre une organisation terroriste et apologie du terrorisme ». Le procureur général du Roi près la Cour d'appel de Rabat avait déféré devant le juge d'instruction 22 suspects, dont un ressortissant suisse de nationalité espagnole, dans le cadre de la poursuite de l'enquête dans cette affaire, conformément à une requête visant à les interroger au sujet d'actes terroristes. Le Bureau central d'investigations judiciaires (BCIJ), qui relève de la Direction générale de la surveillance du territoire national, avait annoncé, le 29 décembre, avoir arrêté, à Marrakech, un suspect étranger, en collaboration avec les services de la Direction générale de la Sûreté nationale. Selon l'enquête, le mis en cause, imprégné de l'idéologie extrémiste et violente, est soupçonné d'initier certains accusés dans cette affaire aux outils de communication via les nouvelles applications et de les entrainer au tir, a précisé le BCIJ dans un communiqué, ajoutant que l'enquête révèle également son implication dans des opérations de recrutement et d'embrigadement de citoyens marocains et sub-sahariens pour exécuter des plans terroristes au Maroc, prenant pour cible les intérêts étrangers et les éléments des forces de sécurité, en vue de s'emparer de leurs armes de service.