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Retrouver la confiance
Publié dans L'observateur du Maroc le 28 - 12 - 2018


Ahmed Charaï
Terrorisme: une affaire de tous
L'année 2018 a connu des attaques terroristes dans plusieurs pays d'Europe, dans les pays d'Afrique subsaharienne, en Egypte, en Algérie, en Tunisie et aussi au Maroc avec l'ignoble attentat d'Imlil. Les profils sont différents par rapport aux contextes. En Europe ce sont souvent des délinquants radicalisés, ailleurs ce sont des parcours très différents. Mais le constat est clair. Si la nébuleuse terroriste n'a plus les moyens d'organiser, de commanditer des actions terroristes, le poison est toujours là.
Au Maroc, depuis une quinzaine d'années, surtout depuis la création du Bureau Central des Investigations Judiciaires (BCIJ), plus d'une vingtaine de cellules ont été démantelées. Les critiques après Imlil sont totalement injustes, et même par certains aspects criminelles. Les hommes de Abdellatif Hammouchi abattent un boulot extraordinaire. Ils ont une connaissance parfaite des modes de recrutement, des codes, et arrivent à suivre tout le territoire, y compris les contrées les plus reculées. Imlil est juste la preuve que le risque zéro n'existe pas. La compétence des services marocains est reconnue partout, puisque l'Espagne, la France, la Belgique et l'Allemagne ont officiellement et publiquement remercié les services marocains qui leur ont permis d'éviter des attentats sur leur sol.
La majorité des Marocains considèrent que cela relève uniquement des sécuritaires. C'est une grave erreur.
Si nous voulons éviter un autre événement sanglant en 2019 et les années d'après, il nous faut réellement mettre en place une stratégie de lutte contre l'idéologie, mais aussi de soutien indéfectible à nos forces de sécurité.
La démocratie est une pédagogie
Parce que c'est un ensemble, une telle mobilisation est liée à la marche, au fonctionnement de la démocratie. Sur ce front-là nous sommes mal lotis, parce que nos dirigeants politiques ne s'élèvent pas au niveau de l'intérêt général.
Les Allal El Fassi, M'Hamed Boucetta, Ali Yata, Abderrahim Bouabid, même dans l'opposition, ont toujours su s'élever à ce niveau. C'était de vrais hommes d'Etat et non pas des chefs de clans. Abderrahim Bouabid, alors que des cadres et des militants étaient emprisonnés par dizaines suite aux événements de mars 1973, a donné une interview à Paul Balta pour Le Monde dans laquelle il défendait la marocanité du Sahara et le principe de la Baia, de l'allégeance au Roi. De jeunes militants, outrés, viennent le voir chez lui et feu Bouabid leur répond : «Chez moi je suis opposant, mais à l'étranger je suis ambassadeur, la question du Sahara n'est pas négociable». Ce genre de dirigeants, qui mettent l'intérêt général au-dessus de ceux de leur parti, nous manque cruellement.
Economie, développement et solidarité
En 2019, on peut espérer un bond de l'économie marocaine. Des projets d'investissement importants sont en cours de finalisation. Il nous reste à encourager les PME, en particulier, en réglant la question du financement. Le système bancaire jouera un rôle central surtout avec des structures, souvent sous capitalisées.
Mais la croissance économique n'est bénéfique que si elle est accompagnée d'une vraie politique de solidarité qui ne peut être uniquement celle de l'Etat. Nos entreprises doivent accepter des responsabilités citoyennes et agir en conséquence, pour pérenniser la paix sociale, nécessaire à leur propre épanouissement.
En résumé, nos élites sont interpellées. Plus elles seront rassurantes par leur engagement, plus elles donneront confiance à notre jeunesse. Or la confiance et l'espoir, sont indispensables à la créativité, à l'épanouissement.


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