Comme nous l'annoncions plus tôt en cette journée du vendredi 26 octobre 2018, le gouvernement a tablé sur le maintien définitif de l'heure légale d'été (GMT + 1). Cette décision intervient alors même que le ministère de la Réforme de l'Administration et de la Fonction Publique annonçait, le 21 septembre 2018, qu'il menait une étude avec un sondage à l'appui pour analyser l'impact du changement d'heure sur la santé, ainsi que sur ses conséquences sur l'horloge biologique (http://lobservateur.info/maroc/une-etude-pour-evaluer-limpact-du-changement-de-lheure-legale/). Or, aucun résultat de ladite étude n'a été communiqué jusqu'à présent. Nous avons vérifié sur le site web du Ministère de la Réforme de l'Administration et de la Fonction Publique au Maroc, il n'est question d'aucune publication relative à un sondage ou une étude sur l'impact du changement d'heure sur la santé. Une étude de ce type aurait pu étayer cette décision prise par le gouvernement et l'opinion publique aurait compris la logique qui accompagne cette décision, surtout qu'elle touche et impacte directement chaque individu au Maroc. Cette décision est d'autant plus incompréhensible, lorsque l'on se rappelle qu'il y a 3 jours, le même ministère qui devait rendre compte de l'étude citée plus haut, annonçait le 23 octobre 2018, le retour à l'heure légale GMT prévue pour le dimanche 28 octobre 2018 (http://lobservateur.info/la-une/le-maroc-repasse-a-lheure-legale-gmt/) Quelques heures après l'annonce du maintien de l'heure d'été, voilà que le gouvernement explique via la MAP, qu'il a été décidé de prendre une série de mesures visant à accompagner la mise en œuvre du projet de décret relatif à l'heure légale, notamment au niveau des établissements scolaires. Mustapha El Khalfi explique en effet dans un communiqué lu au terme de la réunion du Conseil de gouvernement que la reconsidération des heures d'entrée et de sortie des établissements scolaires vise à permettre aux élèves d'effecteur ces déplacements dans des conditions convenables. Poursuivant que d'autres mesures seront prévues notamment en ce qui concerne l'horaire administratif, et que les concertations se poursuivront avec les partenaires sociaux et économiques autour des mesures d'accompagnement de ce projet de décret. Ces « concertations » auraient-elles donc commencé pour se poursuivre ? Quand ? Avec qui ? Comment ? Sur les réseaux sociaux, les internautes ne manquent pas de dénoncer cette décision surprise, qu'ils considèrent arbitraire, incompréhensible et paradoxale.