Invité spécial au 1er Sommet des Chefs d'Etat et de gouvernement de la Commission Climat et du Fonds Bleu du Bassin du Congo, le Roi Mohammed VI a prononcé, ce dimanche à Brazzaville, un important discours devant les Chefs d'Etat et de gouvernement de quinze pays représentés dans cet événement de haut niveau. En voici la synthèse de la partie liminaire. Dans son discours, le Roi Mohammed VI a encore une fois sonné l'alerte. En insistant sur l'urgence de la situation pour tous, le Souverain a souligné que le Sommet de Brazzaville est capital pour le continent, tout autant que pour l'humanité toute entière. «(Notre réunion) est l'expression d'une prise de conscience collective, des effets dévastateurs du réchauffement climatique pour la planète», a affirmé le Souverain. Et d'ajouter : «Nous avons une responsabilité collective dans la préservation de la biodiversité africaine. L'appauvrissement de ce patrimoine qui nous est commun, engendre de lourdes conséquences sur la vie quotidienne des populations, et nuit au développement socio-économique des communautés qui en dépendent». Expliquant l'important du Bassin du Congo au niveau mondial, le Roi Mohammed VI a rappelé que cette zone est le second réservoir de carbone, et le deuxième plus grand bassin fluvial, constituant ainsi une des plus grandes zones forestières et abritant plus de la moitié des espèces animales du continent. Ce bassin, a poursuivi le Souverain, est «un régulateur du climat de la planète, et fait de l'Afrique le ‘deuxième poumon' du monde». Et le Souverain de lancer, pour bien marquer les esprits: «C'est ici et maintenant que se dessine l'avenir de ce patrimoine vital». Le Roi Mohammed VI a, dès le début de son discours, mis l'accent sur l'engagement, de manière irréversible, de l'Afrique dans la voie de la transformation. Pour le Souverain, le continent s'affirme chaque jour davantage et se projette dans l'avenir avec confiance et sérénité. «Mais nous ne l'ignorons pas, les défis sont nombreux», a déclaré le Souverain, soulignant que le plus important aujourd'hui est sans doute d'associer le nécessaire développement du continent à un éveil des consciences écologiques.