Vernissage de l'exposition « obsidienne » de Fatime Zahra Morjani, le 26 avril à l'Institut Français de Rabat. L'artiste-plasticienne casse de nouveau les codes, se rebelle contre les carcans et signe une exposition choc en noir et blanc, des œuvres abstraites grands formats : intenses, minérales, mystérieuses et chargées de sens à l'image de la pierre noire qui donne son nom à l'exposition… Fatime Zahra Morjani dévoile à l'Institut Français de Rabat ses nouveaux travaux : une exposition baptisée « Obsidienne », cette roche volcanique stratifiée et cristalline qui évoque densité, transparence, opacité et variations sur le noir, autant de thèmes que l'artiste décline dans ses œuvres abstraites avec une recherche plastique engagée sur les pratiques sociales en relation avec l'environnement, l'une de ses préoccupations majeures. « Il n y a pas un noir, mais des noirs » disait Yves Saint Laurent. A sa manière, avec force et impact, Fatime Zahra Morjani nous plonge «dans une subtile palette de noirs : «nuances de roche ; noir profond avec la tentation de « l'outrenoir » et jusqu'aux noirs grisés pour une dialectique avec le blanc, entre obscurité et clarté» explique Latifa Serghini dans le texte qu'elle consacre à l'exposition «obsidienne». Les toiles grands formats de Fatime Zahra Morjani sont une articulation des tensions entre forces primordiales. Elles invoquent règne minéral et végétal, nature, être et objet dans un choc contrasté qui symbolise harmonie et chaos, Eros et Thanatos, Yin et Yang.