Le scandale autour de la diffusion de données personnelles d'utilisateurs de Facebook a pris une nouvelle ampleur cette nuit, le réseau social estimant à quelque 87 millions, contre 50 évoqués jusqu'ici, le nombre de ses membres dont les données personnelles ont pu être récupérées à leur insu par Cambridge Analytica. Pour la première fois, le réseau social donne même une estimation de la répartition des utilisateurs concernés. D'après Mike Schroepfer, directeur de la technologie de Facebook, les Etats-Unis serait le pays le plus touché avec plus de 70 millions : il regroupe 81,6 % des potentielles victimes. Suivraient les Philippines, l'Indonésie et le Royaume-Uni avec entre 1,4 et 1,2 % du total. On notera que la Maroc ne ferait pas partie de ce top 10. Zuckerberg admet des « erreurs ». C'est sur ce scandale, ainsi que sur sa réponse jugée tardive, de manipulations politiques attribuées à la Russie que Mark Zuckerberg, le patron du groupe, devra s'expliquer la semaine prochaine devant des parlementaires américains très remontés. Mark Zuckerberg a de nouveau admis mercredi des « erreurs » par le passé, lors d'une conférence téléphonique avec des journalistes. C'est à travers une application de Facebook, appelée thisisyourdigitallife, que Cambridge Analytica a pu siphonner ces données. Elle proposait un questionnaire, et collectait les données Facebook des personnes qui y répondaient, ainsi que celles de leurs amis. «C'était mon erreur, a reconnu Mark Zuckerberg dans la conférence de presse mercredi soir. Je suis responsable de ce qui se passe ici, je fais tourner [Facebook] et je l'ai fondé. Je ne sacrifierai personne d'autre pour les erreurs que nous avons faites. » Habituellement rare dans les médias, le patron de Facebook a multiplié les interviews ces derniers jours.