Sur la base « des extraits de ce qu'il s'est dit dans l'audition par la BNPJ de Bouachrine » publiés par le site arabophone marocain adare.ma (lire : Affaire Bouachrine: Tout sur le contenu des vidéos sexuelles saisies par la police judiciaire), on apprend que l'accusé a eu un malaise (de fortes palpitations cardiaques) aussitôt qu'il a vu la première vidéo sexuelle faisant partie des 50 enregistrements saisis dans son bureau dans le cadre de cette affaire. Sur sa demande, un comprimé de magnésium lui a été aussitôt remis. Il l'a pris et l'interrogatoire a repris, Bouachrine ayant refusé de se faire ausculter par un médecin. Concernant la vidéo qu'il a visionnée, l'accusé s'est limité à dire qu'elle ne le concerne en rien puisque, selon ses déclarations, elle ne lui appartient pas et il ne sait pas comment elle a été enregistrée. Il a d'ailleurs refusé de voir les 49 autres vidéos. L'enquêteur a fait savoir à Bouachrine que des plaignantes dont les noms et prénoms lui ont été révélés l'accusent d'avoir fait de ces vidéos un moyen de pression sur elles pour qu'elles continuent à satisfaire ses désirs sexuels. L'accusé s'est défendu, affirmant qu'il s'agit de déclarations tendant à lui nuire. Détails chocs Des précisions sur des actes sexuels ont été données à Taoufik Bouachrine concernant l'une des victimes ayant déposé plainte contre lui pour viol. Laquelle victime a affirmé qu'après l'avoir violée dans son bureau, Bouachrine la menaçait de publier ses images compromettantes sur Facebook pour la contraindre à revenir le voir. L'accusé a tout nié, comme il a rejeté les accusations contenues dans la plainte d'une jeune journaliste qui travaillait pour alyaoum24. Cette dernière a, elle aussi, dévoilé des détails choquants en décrivant, entre autres, la tentative de défloration dont elle aurait fait l'objet de la part de l'accusé également dans son bureau. Elle aussi a évoqué le même type de menaces à la vidéo. D'autres révélations pourraient être faites, le 8 mars 2018, jour de la première comparution de Taoufik Bouachrine devant la Chambre criminelle de la Cour d'appel de Casablanca. Il devra répondre à de lourds chefs d'accusations, dont notamment la traite d'êtres humains, viol et tentative de viol. Il est probable que les enregistrements vidéos saisis dans le bureau de Bouachrine pourrait être présentés lors de ce procès. C'est ce qui conduit certains juristes à prédire que le parquet pourrait recourir au huis-clos pour assurer la protection des victimes.