Chaque année, 10.000 nouveaux cas de cardiopathies nécéssitant une intervention chirurgicale, sont recensés, dont près de 2.500 sont des enfants. Les chiffres accablants qui n'ont pas laissé les membres du «Rotary Club de Casablanca Atlantic» indifférents. «Dans le cadre de nos activités à caractère humanitaire, nous avons décidé d'organiser une soirée de bienfaisance intitulée le "printemps des curs", au profit de l'institut humanitaire cardiopédiatrique, les Bonnes uvres du Cur», explique M'hamed Kachi, président du Rotary Casablanca. Il poursuit : «Les fonds récoltés lors de cette soirée permettront de sauver la vie de 20 enfants démunis, atteints de maladies cardiaques». Le gala dont le slogan est «Donnons tous un peu de notre cur» aura lieu le vendredi 04 avril 2008 à l'hôtel Hyatt Regency de Casablanca. «Nous ne pouvons que remercier la fondation Rotary pour cette remarquable mobilisation. De notre côté, nous faisons de notre mieux pour aider les petits enfants malades du cur», affirme Said Ejjennane, président de l'association «Les Bonnes Oeuvres du Cur» (BOC) En effet, cette association prend en charge les malades cardiaques démunis, en particulier les enfants, pour les explorations cardiaques et la chirurgie cardiaque (très onéreuse) et le soutien psychologique des patients. Aussi, des efforts considérables ont été faits par les BOC pour améliorer la cardiologie sociale au Maroc à travers la réduction du montant des opérations pour les plus démunis, le Téléthon du cur en 2001, l'ouverture du premier centre humanitaire cardiopédiatrique Africain en 2005 (inauguré par SM Le Roi en novembre 2004). Ainsi, si 3.000 malades démunis ont été opérés et sauvés et 15.000 explorés avant l'ouverture du centre, plus de 58.000 malades dans le besoin ont bénéficié des opérations des professionnels des BOC depuis l'ouverture de l'institution, soit 5.000 malades démunis opérés (pris en charge partiellement ou totalement) et presque 20.000 explorés gracieusement. «Nous avons également modestement élevé le niveau de la cardiologie médico-chirurgicale pédiatrique Marocaine grâce à une équipe de professionnels nationaux et d'experts internationaux», explique Said Ejjenane. Il ajoute : «La prise en charge de l'enfant cardiaque s'est aussi nettement améliorée au Maroc grâce aux efforts de tous les cardio-pédiatres Marocains qui sont en sous nombre (10 pour tout le Maroc) et aux chirurgiens cardio-pédiatres marocains (3 pour tout notre pays)». Cependant, le prochain défit de l'association BOC est d'agir pour l'annulation des taxes sur le consommable utilisé pour opérer le cardiaque démuni. «Malgré notre statut d'utilité publique nous payons des taxes qui avoisinent parfois 60%, si ces frais sont annulés, nous pourrons sauver 2 fois plus de cardiaques, atteindre le plus tôt possible un niveau de soins international et une autonomie de gestion car nous ne bénéficions encore d'aucune subvention publique ou privée régulière », conclut le fondateur des BOC. Missions humanitaires Les Bonnes uvres du Cur reçoivent souvent des équipes de chirurgiens étrangers chargées de réaliser gratuitement des opérations chirurgicales et d'interventions, auprès d'enfants démunis atteints de malformations cardiaques. L'objet de ces missions est de prêter main forte aux Bonnes uvres du Cur pour opérer les enfants dans le besoin, et transmettre l'expertise des professionnels de célèbres enseignes médicales : Association Chaine de l'espoir (Paris), Heart of children(Italie), Hôpital Sainte Justine(Montréal), Hôpital San Joan de DEU(Barcelone), Centre cardio -thoracique de Monaco, Hôpital Necker(Paris).