Résolution 2756 : l'Algérie en échec flagrant au Conseil de sécurité    Affaire Abdelmoumni : Le ministère public la date de la première audience    IDE : le flux net grimpe de 50,7% à fin septembre    Air Arabia lance une nouvelle liaison Casablanca-Madrid    Le bilan des inondations en Espagne s'aggrave à au moins 205 morts    Inondations en Espagne : Le ministère des AE mobilisé pour porter assistance aux Marocains dans les zones affectées    Le Maroc décroche 45 médailles aux Gymnasiades scolaires internationales à Manama    Pénuries des enseignants : l'UNESCO appelle à accélérer les réformes    Entre tradition et modernité : Myriam Labiad réinvente les bijoux marocains    Du Brésil au Maroc : La ville ocre, un écho aux «Invocations» de la 36e Biennale de São Paulo    Fès : l'UPF explore le futur de l'architecture et de l'art à travers le langage universel    Mazagan Beach & Golf Resort célèbre 15 ans de succès et d'innovations dans l'hôtellerie de luxe    Choiseul Africa : Mezzour appelle à croire au potentiel de la jeunesse africaine    Entretien. Eleonore Ann Richardson : "Le Maroc dispose d'un gisement de chutes textiles conséquent"    Résolution 2756 sur le Sahara : Le Maroc se félicite, le Polisario gêné par la position algérienne    Déclaration du 1er novembre 1954 : «Je persiste à croire que le régime algérien, bureaucratique et totalitaire, est allé à l'encontre des objectifs de la révolution algérienne», déclara le grand Abderrahim Bouabid    Interdiction par Israël des activités de l'UNRWA: le Conseil de la Ligue Arabe tient une réunion extraordinaire    Le FMI prévoit un rebond de la croissance à 4% dans la région MENA en 2025    Inondations en Espagne : le Maroc met en place une cellule de crise pour ses ressortissants    Les Etats-Unis et la Russie sont "au bord d'un conflit militaire direct", selon Lavrov    Inondations en Espagne: 500 militaires supplémentaires déployés sur place    Aziz Akhannouch attendu lundi au Parlement pour défendre sa stratégie de commerce extérieur    Ligue des Champions Féminine CAF : Casablanca et El Jadida désignées villes hôtes    Andrés Iniesta : Le Mondial 2030 a «tous les ingrédients» du succès dans les trois pays hôtes    Botola D1. J9 : OCS-JSS en ouverture cet après-midi    Botola D1. J9: FUS-WAC au stade El Bachir    Finale CDM (F) U17 .2024 : L'Espagne vise une 3e étoile d'affilée contre la Corée du Nord    Rallye de la Marche Verte : lancement de la 13e édition sous le signe du sport et de l'engagement social    Le Marathon Spirituel de Fès attend plus de 10.000 coureurs en 2025    Mohammed Berrid s'entretient avec le ministre mauritanien de la Défense    Nador: avortement d'une tentative d'introduction au Maroc de plus de 63 mille comprimés psychotropes et 550 g de cocaïne    Casablanca: Un agent de police contraint d'utiliser son arme de service pour neutraliser un individu dangereux    Resolution 2756 : Morocco applauds, Polisario silent on Algeria's abstention    Fouad Abdelmoumni soupçonné de graves délits    At the Security Council, countries call on Morocco to authorize UN visits to Sahara    Iniesta : 2030 World Cup poised for success across three host nations    Infrastructures judiciaires : Ouhabi dévoile ses priorités en 2025    Revue de presse de ce vendredi 1er novembre 2024    Al Barid Bank au centenaire du WSBI à Rome : renouvellement de mandat pour Al Amine Nejjar    Essaouira : Lever de rideau sur la 19e édition du Festival des Andalousies Atlantiques    Côte d'Ivoire. 30% d'émissions de gaz à effet de serre à l'horizon 2030    Les prévisions du vendredi 31 août    Pour son premier oral, El Midaoui présente les principaux défis de l'enseignement supérieur    Clôture de la session d'automne du 45e Moussem culturel international d'Assilah    Le « Cobra » illumine le Musée de Rabat    Inondations en Espagne: La priorité actuellement est de retrouver « les disparus »    Maroc-France : Le renforcement de la coopération culturelle et créative au cœur d'entretiens entre Bensaïd et Dati    Musique : « h.u.b », l'as de Rita qui pique nos cœurs    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Quand Pascal Moraguès revisite Brahms et Mozart à Essaouira !
Publié dans L'observateur du Maroc le 16 - 05 - 2016

‘Invité des institutions musicales internationales les plus prestigieuses, le clarinettiste français de renom a subjugué le public par la justesse et la profondeur de son interprétation lors de la 16e édition du Printemps Musical des Alizés* célébrant cette année l'Ecole Viennoise. ‘
* Du 28 avril au 01 mai 2016
Lorsque Pascal Moraguès intègre l'Orchestre de Paris en 1981 en tant que 1er clarinettiste solo, il n'a que 18 ans. Passionné de musique de chambre et épris d'oeuvres majestueuses de Mozart, Beethoven, Schubert, Shumann ou Brahms, il crée à l'époque avec ses deux frères, Pierre (cor) et Michel (flûte), le quintette Moraguès, complété par David Walter (hautbois) et Patrick Vilaire (basson). Sa stupéfiante maîtrise de l'instrument couplée à une fine musicalité et une sonorité franche, ainsi que son émouvante interprétation du Quintette de Brahms en compagnie du Quatuor Danel à Dar Souiri, en ouverture du festival des Alizés, a transporté le public dans l'univers poétique du compositeur allemand. Avec des notes qui tantôt vous transpercent le coeur tantôt vous apaisent l'esprit, le soliste inspiré a offert lors du Concerto pour Clarinette de Mozart en compagnie de l'Orchestre Philarmonique du Maroc, toute la quintessence de la mélodie mozartienne, exhibant ainsi un jeu d'une grande subtilité et un art consommé de nuance. Rencontre avec un virtuose de la clarinette qui nous dévoile sa passion pour la musique de chambre et son penchant pour le répertoire classique du 18e, 19e et 20e siècle.
L'observateur du Maroc et d'Afrique: Ça vous fait quoi de vous produire pour la 1ère fois à Dar Souiri ?
Pascal Moraguès : Jouer dans cette ville, c'est très particulier, c'est une autre ambiance, un autre lieu, il y a une configuration particulière, une proximité avec le public,... c'est une nouvelle expérience de jouer ici cette musique qu'on est habitué de jouer dans des lieux mythiques.
Pourquoi avoir opté pour la clarinette ?
D'après mes parents, il paraît que c'est ce que je voulais faire étant petit, à l'âge de 6 ans, je voulais déjà faire de la clarinette.
Que représente la musique de chambre pour vous ?
C'est une grande partie de mon activité, je suis professeur au Conservatoire Supérieur à Paris (depuis 1995) et aussi soliste à l'orchestre de Paris,...c'est une rencontre avec d'autres amis, des partenaires en petites formations tandis que l'orchestre, c'est une autre approche, il y a une participation beaucoup plus collective, au-delà du côté individuel. En plus d'être un échange, c'est tout un répertoire qu'on ne peut aborder que dans cette formation là ; et nous, clarinettistes, on est particulièrement gâté parce que dès les 18e, 19e et 20e siècle, les plus grands compositeurs comme Mozart, Beethoven ou Schubert, Shumann, se sont penchés sur notre instrument pour écrire des oeuvres magnifiques (Quintette pour clarinette, Quatuor à cordes, sonates, trios avec piano, violon ou avec violoncelle, ...). Donc, ne pas aborder ce répertoire, c'est un manque énorme pour un clarinettiste.
En quoi jouer avec des petites formations différe t-il d'un orchestre ?
Quand on est au sein d'un orchestre, il y a une centaine d'instrumentistes, plus un chef d'orchestre qui donne une direction à suivre. L'approche est la même à partir du moment où c'est un travail d'écoute, on doit s'écouter pour pouvoir jouer verticalement ensemble, aller dans le même sens, avoir le même phrasé et les mêmes articulations. Quand on est dans les petites formations, il n'y a pas de chef principal, c'est un travail qu'on fait soi-même, entre nous, pour arriver à converger tous dans le même sens. La façon de jouer technique n'est pas différente, l'instrument, on l'aborde de la même façon, mais c'est la façon de communiquer qui va être différente.
Les répertoires musicaux que vous affectionnez particulièrement ?
Ceux du 18e et 19e tels que Mozart, Brahms, Shumann,... ou des pièces du 20e siècle « Quatuor de Messiaen », Bartók, Stravinski,...j'aime bien me plonger dans un univers au moment où ça se présente.
Lors de vos master classes, quels conseils donnez-vous à ceux qui veulent poursuivre une carrière de concertiste ?
Il faut être passionné, avoir la foi et le désir de découvrir, écouter et de ressentir la musique. Après, l'interprétation, c'est très individuel. En fait, il ne s'agit pas de cloner tout le monde, chacun a sa personnalité, nous sommes des interprètes, les compositeurs ne marquaient pas absolument tout dans la partition, donc, notre rôle, c'est de suivre un langage, de le décoder et de l'interpréter. Chacun son interprétation. Il faut d'abord entendre, écouter une personne, voir ce qu'elle a, ce qu'elle propose, si elle a déjà une conception, puis, avec sa propre expérience, son esthétique, essayer de suggérer et de voir dans quel sens on peut l'emmener, comment la faire évoluer et aller plus loin.
Comment définissez-vous votre propre interprétation ?
Au-delà de la technique, ce sont des émotions que je ressens par rapport à une musique. C'est un mélange entre l'approche instrumentale technique et les émotions qu'on transmet. Et c'est justement la maîtrise de l'instrument qui nous permet de nous rapprocher au maximum des émotions qu'on veut transmettre. Parce que le but, c'est de transmettre des émotions.
Ce qui vous plaît le plus dans votre métier ?
C'est la transmission des émotions, quand des gens du public viennent me voir après le concert pour me dire qu'ils ont été touchés, émus...c'est une satisfaction pour moi parce qu'on se dit qu'on a réussi à transmettre le message du compositeur à travers notre perception de cette musique. On a un rôle d'interprète, et sans nous, la musique serait un très beau tableau, des notes couchées sur du papier, donc, les compositeurs ont besoin des interprètes et vice versa.
Des artistes avec qui vous aimez jouer ?
J'ai un Quintette qui existe depuis 35 ans, avec 2 de mes frères et 2 camarades. C'est une formation à laquelle je suis particulièrement attachée, pour des raisons familiales d'abord, mais aussi parce que c'est 35 ans d'expérience, de concerts partagés avec les mêmes personnes, c'est une expérience unique. Au cours de ma carrière, j'ai croisé le chemin d'instrumentistes formidables, de musiciens passionnants avec qui j'ai partagé des moments merveilleux, comme le Quatuor Danel.
Il vous arrive de vous chamailler entre frères ?
Oui, j'ai un frère jumeau avec lequel je me chamaille le plus car entre frères, il n'y a pas d'enjeux, on se dit tout. On peut avoir des discussions intenses et tendues mais 5 minutes après, les choses sont oubliées, ça fait partie de notre fonctionnement. Souvent, la conception est la même mais le chemin pour arriver à un résultat diffère !
Des projets ?
Oui, je pars bientôt en tournée en Europe. J'ai des concerts au Danemark, en Suisse, en Allemagne, en France..., puis j'ai un projet de disque Brahms avec les deux sonates pour clarinette et trio pour clarinette, violoncelle et piano.
Avec ce festival, pensez-vous qu'Essaouira puisse rivaliser avec les autres capitales européennes ?
Il n'y a pas de rivalités, si on se donne les moyens, il y a de la place pour tout le monde, au contraire, ils peuvent devenir complices ✱


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.