Les Espagnols ont réagi avec mécontentement aux accords conclus entre les partis politiques pour nommer les maires de villes et villages à travers l'Espagne. Les récentes élections ayant laissé nombre de municipalités sans leaders de la majorité selon un sondage post-électoral réalisé pour Metroscopia entre le 15 et 17 juin. Le Parti conservateur populaire (PP) a perdu du terrain dans les élections municipales du 24 mai laissant sans majorités les municipalités à travers le pays. En conséquence, les autres partis ont négocié des accords pour nommer leurs candidats à la tête des mairies. Les exemples les plus médiatisés concernent la nomination à Madrid de Manuela Carmena, devenue maire de la ville après sa présentation aux élections pour le groupe Ahora Madrid soutenu par Podemos. Et l'ancienne militante anti-expulsions Ada Colau investie à la mairie de Barcelone, portée par «Barcelona en Comú». Selon le sondage, 57% des électeurs disent ne pas être satisfaits du choix des maires dans l'ensemble du pays. Toutefois, parmi ces répondants, 49% sont satisfaits du maire nommé dans leur propre municipalité, contre 43% qui disent ne pas l'être. Mais il n'y a pas de nuance quant à l'insatisfaction des dirigeants du PP qui ont perdu le pouvoir dans les municipalités où ils avaient la majorité. Et ce sentiment a rejailli sur la majorité des électeurs du parti. Un total de 82% des électeurs PP ont déclaré leur mécontentement à l'encontre de l'élection des maires en Espagne. Et 64% de ceux qui ont voté pour Ciudadanos – un parti émergent de centre-droit qui a conclu des pactes avec le PP basés sur la lutte contre la corruption, entre autres mesures – disent ne pas être satisfaits des résultats. Néanmoins les électeurs du Parti socialiste (PSOE) et Podemos dont les accords ont détenu la clé du pouvoir dans de nombreuses municipalités, y compris Madrid, ont un autre avis. Parmi les sympathisants du PSOE, 52% sont satisfaits des résultats. Il en va de même pour les 67% des électeurs Podemos.