Le Tremplin est avant tout une compétition. Mais, depuis maintenant trois années, lévènement se détache progressivement, tout en lui restant collé, de son géniteur LBoulevard. Une vingtaine de concurrents en 2010, entre groupes et solos, toutes les catégories habituelles confondues. Fusion, hip hop et rock metal avec des prétendants venus de Rabat, Casablanca, Kénitra, Khémisset, Tétouan, Agadir, Témara et Mohammédia. Après âpres présélections. Trois jours de concours mais aussi de fête assurée par des invités représentant plusieurs écoles dont les racines font la part belle aux musiques urbaines. Cette année, le Tremplin ouvre ses portes à un allié de marque, le cérébral cofondateur de Gnawa Diffusion, Grenoblois algérien, fils de son père, installé en solo depuis 2007, Amazigh Kateb. Comme son écrivain de père -Kateb Yacine-, Amazigh dénonce et rassure. A ses cotés, des artistes marocains (Jallouta, Old School, Despotism, Wanpath, Mouja Vibration, Precious Makina ) mais aussi français, américains, hollandais, allemands et sénégalais. Le rendez-vous sélargit à une résidence maroco-allemande véhiculée par le détonnant styliste Amine Bendriouich. Intitulée «BerlinCasablanca Art Attack», elle associe des membres de Dissidenten, une formation qui peut se targuer du statut de précurseur en matière de sono mondiale. Enfin, le Tremplin offre son espace à un souk associatif.