La 11ème édition du Tremplin aura lieu du 28 au 31 mai aux anciens abattoirs de Casablanca. L'organisation de cet événement 100% indépendant s'avère difficile cette année. Chaque édition du Tremplin est un événement historique pour les amateurs de musique actuelle, un accouchement difficile pour les organisateurs de ce festival 100% indépendant. Et ce n'est surtout pas cette année, que cet esprit changera. La 11ème édition du Tremplin (l'ex-Boulevard des jeunes musiciens) aura lieu du 28 au 31 mai aux anciens abattoirs de Casablanca. Ce lieu chargé d'histoire, datant des années 20, accueillera 22 nouveaux groupes de différentes régions du Royaume qui concourront dans les trois catégories (hip hop, rock, fusion), devant un jury spécialisé. Les deux finalistes de chaque catégorie se verront offrir en guise de prix une session d'enregistrement de deux titres dans un studio partenaire. Il ne sera pas question cette année d'un chèque de 20.000 DH pour le premier et 10.000 DH pour le second comme ce qui se faisait lors des précédentes éditions. Pourquoi ? parce que les organisateurs n'ont pu avoir aucun sponsor officiel et ce, bien que l'impact de cet événement auprès des jeunes et de la scène musicale marocaine n'est plus à prouver. Ainsi, en dehors de la compétition, les artistes marocains invités lors de cette édition comme Wachm'n Hit, Lamba Vj, Ganga vibes, Sahara Génération, Would Cha3b et le grand percussionniste Jauk Armal... seront sur scène bénévolement. Pour leur part, les invités étrangers notamment Nobody beats the drum des Pays-Bas, Speed Caravan de la France, Krashkarma (USA) entre autres, participent au festival grâce au soutien d'instituts culturels et d'ambassades de pays étrangers. Selon Momo co-fondateur du festival, le budget initial prévu pour cette édition était de 1.400.000 DH, alors qu'il n'a été réuni qu'un million DH, sans parler du déficit cumulé l'an dernier, 500.000 mille dirhams dont il n'a été remboursé que la moitié. «Monter le Tremplin était très dur cette année, nous n'aurions jamais pu le faire sans la mobilisation de plusieurs équipes de bénévoles», indique Momo septique quant à l'avenir du Tremplin et du L‘Boulevard pour les prochaines éditions. Par ailleurs, l'année n'augure pas que de mauvaises nouvelles pour l'association l'EAC-L'Boulvart organisatrice du Tremplin. Après quatre ans de «nomadisme» administratif, cette dernière a trouvé adresse. Un sous-sol de 850 m2, au Technopark de Casablanca. Le site ouvrira ses portes officiellement au début de la saison 2009-2010 sous l'identité Boultek, centre de musiques actuelles. Un nouvel avenir s'annonce pour la scène urbaine et surtout en dehors d'événements et festivals éphémères, enfin une structure pérenne de formation, de création et de diffusion pour la musique actuelle. Le Boultek, une nouvelle structure Le site qui héberge désormais les bureaux de l'EAC, a été mis à disposition de l'association, depuis octobre 2008, aux termes d'un accord de partenariat avec le Technopark de Casablanca. Premier projet du genre au Maroc, le Boultek sera un lieu d'orientation et formation ouvert aux musiciens, offrant trois studios de répétitions équipés aux normes, une salle polyvalente pour accueillir les évènements (show cases, expositions urbaines, résidences de créations multidisciplinaires, master d'enregistrement. Le centre est appelé à devenir une plate-forme de formation, de documentation, et d'échange pour les acteurs de la scène urbaine.