Le film, sorti en 2009, est un hommage aux soldats américains et aux innocents irakiens, les civils cela sentend. Le sergent James est chargé de détecter et de désamorcer les mines qui dorment sous le sol dun pays déjà ravagé par des combats sans fin. Son équipe, avance sûrement, parfois aveuglement au risque de partir en fumée. Le tournage se situe en Jordanie, pour la plupart des scènes. La production était assistée par larmée jordanienne. Mais, hasard du calendrier, les équipes de Kathryn Bigelow devaient relever un défi cette fois loin de toute fiction. Le tournage a lieu pendant le ramadan, ce qui imposait une discipline stricte. Avec les six Oscars raflés dimanche dernier à Los Angeles, «Démineurs» détient en tout, depuis sa sortie, quatre-vingt et un prix. Assez monstrueux pour alerter les manitous de lAcademy awards. Techniquement, dans le sens classique du terme, le film est une prouesse. Bigelow a dû tourner chacune des scènes avec quatre caméras. On imagine le nombre dheures de rushes ramenés à la maison pour visionnage et montage. La réalisatrice a aussi raconté une histoire à hauteur dhommes, sans sombrer dans la vindicte. Lhistoire de soldats qui risquent leurs vies dans le but den sauver dautres. Chapeau.