‘L'Espagne a accédé, depuis 2012, au rang de premier partenaire commercial du Maroc avec un volume d'échanges autour de 10 milliards d'euros par an. Une position longtemps dominée par la France. Le Maroc absorbe 52% des investissements espagnols en Afrique et constitue la première destination africaine et arabe des exportations espagnoles. L'accroissement du commerce intra-africain offre de véritables relais de croissance !' L'Espagne est devenue en 2012, pour la première fois dans l'histoire, le premier partenaire commercial du Royaume, et le Maroc est le deuxième client le plus important de l'Espagne hors Union européenne, juste derrière les Etats-Unis. Ces flux représentent près de 25% du volume des échanges entre le Royaume et l'UE. La valeur des exportations espagnoles vers le Maroc a atteint un total de 5,508 milliards d'euros l'année dernière, s'inscrivant en hausse de 4% en comparaison avec la même période de l'année 2012. Sur le marché de l'Espagne, près de 58% des exportations marocaines de produits agroalimentaires frais étaient composées, sur la période 2007-2013, de légumes frais congelés ou en saumure, suivies des tomates fraîches (12 %) et des plantes et parties de plantes (11 %). En revanche, les agrumes ont été faiblement représentés au niveau des exportations destinées au voisin du Nord (2 %) et ont enregistré une baisse de l'ordre de 10%/an sur la période. La filière des pastèques et melons en a le plus souffert avec un recul de 8% et la filière des plantes et parties de plantes a connu une régression de 4%. Par ailleurs, bon an, mal an, le Maroc se maintient comme la première destination africaine et arabe des exportations espagnoles grâce à plus de 20.000 entreprises qui exportent leurs produits vers le Royaume. Le pays a attiré près de 52% des investissements espagnols en Afrique. Il y a un peu de tout : industrie, immobilier, tourisme, énergies renouvelables, transport, secteur bancaire… De par sa position géographique, la modernisation de ses infrastructures et sa stabilité économique et politique, le Maroc s'impose comme une plateforme attractive pour les entreprises espagnoles désireuses de se lancer dans le marché africain. Pour aller de l'avant, l'Espagne et le Maroc sont appelés à promouvoir davantage des activités de coopération triangulaire en direction de l'Afrique subsaharienne dans les domaines politiques et économiques. Tout le monde le sait désormais, l'accroissement du commerce intra-africain offre de véritables relais de croissance. Ces entreprises ibériques qui investissent au Maroc Plus de 800 entreprises espagnoles sont installées au Maroc et emploient des milliers de personnes. Un zoom sur les investissements ibériques dans le Royaume permet de relever que ces derniers sont pour la plupart orientés vers des secteurs clés de l'économie nationale. Certaines entreprises ont pignon sur rue et symbolisent la réussite des Espagnols au Maroc, comme c'est le cas dans le domaine du textile de Zara-Inditex. Dans le BTP ou l'énergie, des sociétés espagnoles sont parvenues à gagner d'importants marchés de travaux c'est le cas notamment d'Acciona, de Sener et de TSK qui ont contribué à l'effort d'investissement dont le coût a été estimé à 500 millions d'euros. En matière de cofinancement, l'Espagne a montré sa volonté d'être aux côtés du Maroc. Le voisin ibérique l'a prouvé dans le projet de la Centrale thermique de Aïn Beni Mathar, qui a reçu des investissements espagnols à hauteur de 43 millions d'euros, et le parc éolien de Tanger à hauteur de 100 millions d'euros. La présence du groupe ibérique Fadesa Maroc est particulièrement visible dans le domaine de l'immobilier, encore plus après son rachat à hauteur de 50% par le groupe immobilier Addoha. Le secteur bancaire marocain, qui se caractérise par son dynamisme aux niveaux national et continental, est aussi dans la ligne de mire des opérateurs espagnols. On note d'ores et déjà une présence significative des banques espagnoles dans le pays. La banque Caixa a investi près de 420 MDH pour son implantation au Maroc et elle s'agrandit aujourd'hui. Banco Sabadell a, pour sa part, déjà souscrit un investissement de plus 213 MDH. L'industrie n'est pas en reste. Dans la zone franche de Tanger (ZFT) qui compte pas moins de 475 entreprises, créées à partir d'investissements étrangers, la forte présence ibérique se fait remarquer. Certains équipementiers automobiles espagnols, comme Hispamoldes et CIE Automóviles, ont déjà commencé leur fabrication de composants automobiles avec un investissement estimé à plusieurs millions d'euros. Dans le secteur de gestion du transport urbain on note la présence de la société ibérique Alsa dans les villes de Marrakech et d'Agadir, mais aussi à Tanger depuis avril 2013. L'expansion progressive de cette société de transport est la preuve de sa réussite. D'autres entreprises espagnoles ont accompagné la montée en puissance du Maroc dans l'automobile comme Bamesa ou encore Antolin, Relats ou CIE. Quant à l'usine ArcelorMittal de Gijon, elle se compte parmi les fournisseurs d'acier plat de Renault Tanger. Et la liste n'est pas exhaustive... Sur un autre registre, L'Espagne a mis l'accent ces dernières années sur l'augmentation des liaisons aériennes entre les deux pays, dont le nombre a été multiplié par quatre. Il faut ajouter que depuis que la crise financière qui a secoué l'Espagne, plus de 5.000 Espagnols ont pu trouver du travail au Maroc dans différents secteurs. C'est dire que plus que jamais, Rabat est incontournable pour Madrid ❚