Le président pakistanais Pervez Musharraf a affirmé, mercredi, qu'il n'est pas prêt à démissionner malgré la défaite de son parti aux élections législatives de lundi, plaidant pour ""une coalition harmonieuse"". Dans une interview au quotidien américain Wall Street Journal, le président pakistanais a assuré qu'il n'envisageait pas de démissionner. Invité à préciser s'il envisage de démissionner, le chef de l'Etat pakistanais répond par la négative. "Non, pas encore. Nous devons progresser de manière à apporter au Pakistan un gouvernement stable et démocratique", a-t-il dit. Musharraf "met, également, l'accent sur le besoin de former une coalition harmonieuse dans l'intérêt d'une gouvernance, d'un développement et de progrès dans la paix au Pakistan", selon un communiqué du ministère pakistanais des affaires étrangères publié à l'issue des entretiens entre Musharraf et des sénateurs américains venus comme observateurs du scrutin de lundi. "Les élections ont renforcé les forces modérées dans le pays", a ajouté P. Musharraf, dans son premier commentaire officiel depuis la défaite du parti qui le soutient aux élections législatives remportées massivement par l'opposition. En outre, "le président pakistanais a déclaré que la nation pakistanaise avait été confrontée à de nombreux défis et qu'elle s'en était toujours bien sortie", d'après le communiqué. ""L'avenir s'annonce meilleur grâce aux succès de la lutte antiterroriste", a poursuivi P. Musharraf, l'allié clé des Etats-Unis depuis fin 2001 dans "leur guerre contre le terrorisme". Il a, de plus, jugé qu'il est trop tôt pour spéculer sur le nom du prochain chef du gouvernement pakistanais. En vertu de la constitution pakistanaise, l'assemblée nationale désigne le premier ministre pakistanais qui doit obtenir un vote de confiance. Si les deux partis en tête du scrutin de lundi, celui des ex-premiers ministres pakistanais Benazir Bhutto --tuée dans un attentat suicide le 27 décembre-- et Nawaz Sharif, s'entendent, le gouvernement pakistanais sera opposé au chef de l'Etat pakistanais, dont P. Sharif réclame la démission. En revanche, le président pakistanais, commandant en chef des forces armées, peut dissoudre le parlement et démettre le gouvernement, sans les mêmes contraintes.