Le journaliste Jean-Claude Perrier tente ici de mettre la lumière sur des épisodes de la vie et la mort de l'écrivain aviateur restés ambigus, voire inexpliqués. A commencer par le crash du P-38 Lighting le 31 juillet 1944. Ses débris, retrouvés au large de Marseille en 2004, n'expliquent pas les causes de l'accident. Le livre non plus d'ailleurs. Mais «Les Mystères de Saint-Exupéry» (Stock, 211 pages) s'attaque plus à la vie privée de l'auteur du «Petit Prince». Perrier raconte que celui-ci souffrait d'un grand manque affectif et qu'il passait son temps à rédiger des lettres d'amour, plus enflammées les unes que les autres. Ceci malgré une réputation de coureur. Cherchait-il, qui sait, une quelconque stabilité ? Politiquement, Antoine de Saint-Exupéry était du genre amer. Il ne faisait confiance à personne et fuyait comme la peste les inconditionnels de De Gaulle. Perrier révèle par ailleurs que la succession était mouvementée entre l'épouse Consuelo et la famille. Saint-Exupéry ayant omis de rédiger un testament, les choses ne se sont jamais clarifiées. Il y a quelque temps encore, on parlait de l'adaptation du «Petit Prince» au cinéma. Seulement, la Paramount n'entend pas se laisser faire. La veuve de l'écrivain aurait, selon les dires de la firme américaine, vendu les droits à cette dernière en 1946. L'aviateur, qui rejoint en août 1921 le 37e régiment d'aviation à Casablanca et où il obtient son brevet civil, n'a pas fini d'intriguer. Son talent s'est élargi à la science avec une dizaine d'inventions techniques. A son retour d'Egypte, il publie le Pharaon, l'un des nombreux problèmes mathématiques qu'il a mis au point.