L'approche est pour le moins originale. Et l'idée intéressante. C'est parti d'un ras-l'oisiveté. Un jeune souiri s'empare un jour de quelques «déchets» métalliques et s'amuse à les faire revivre en leur donnant diverses formes. Il commence par une pièce, puis deux, puis plusieurs. L'engouement s'installe et le travail à la chaîne commence. Depuis, cet inventeur sans frontières s'envole pour l'Europe. Mais la relève est assurée. Un ami, Hassan El Gherrouj, reprend le flambeau. Dans une boutique minuscule de la médina de la cité des vents, il s'attelle sans relâche à imaginer, dessiner et exécuter. Le jeune homme a, à sa disposition, un petit four qui lui sert d'amadouer le métal et autres alliages. Dans des décors qui sortent droit de la saga «Mad Max», il manipule, tord, manie, soude et aboutit à des uvres qui interpellent, qui ne laissent jamais indifférent. Un guitariste avec des ciseaux en guise de cheveux (photo), un autre avec une louche à la place de la six-cordes, un tennisman avec des clés à molettes à la place des pieds Et il crée ainsi jusqu'à épuisement. Le choix est sans limite, les prix plus qu'attractifs. On est tout simplement sous le charme.