Lors d'une conférence de presse mercredi, le procureur spécial, Kissi Agyebeng, a précisé un avertissement ferme : « Vous avez deux options : revenir volontairement pour répondre de vos actes devant la justice ou être ramené de force par l'OSP». L'une des accusations majeures visant Ken Ofori-Atta concerne le projet controversé de la construction d'une cathédrale nationale, initié par l'ancien président Nana Akufo-Addo. Ce projet devait être entièrement financé par des fonds privés. Cependant, des révélations ont montré que 58 millions de dollars issus des caisses publiques ont été utilisés, provoquant une vague d'indignation parmi la population. Ken Ofori-Atta est notamment accusé d'avoir autorisé le prélèvement de 11,8 millions de dollars à la demande du chef de cabinet de l'ancien président. Malgré ces fonds attribués, les travaux de la cathédrale sont à l'arrêt depuis deux ans. Kissi Agyebeng a souligné que «l'ancienministre a manqué de rigueur dans la supervision des dépenses avant de valider ces paiements ». Une autre affaire accuse aussi l'ex-ministre, à savoir, la signature d'un contrat en 2019 entre l'Autorité des recettes du Ghana (GRA) et Strategic Mobilization Ghana Ltd (SML), une société spécialisée dans l'audit du secteur pétrolier. Plus de 83 millions de dollars auraient été versés à SML sous la supervision de Ken Ofori-Atta, sans approbation préalable de l'Autorité des Marchés Publics, comme l'exige la loi. Ces transactions font l'objet d'enquêtes approfondies. Kissi Agyebeng a précisé que des poursuites judiciaires ont été engagées contre Ken Ofori-Atta, qui n'a montré aucun signe de coopération pour retourner au Ghana et faire face à la justice.