Le discours de ce deuxième vendredi d'octobre est vu comme « un appel sans équivoque à consolider les acquis diplomatiques réalisés par le Maroc dans le cadre des efforts déployés pour la défense de son intégrité territoriale », a déclaré Javier Fernandez Arribas, expert espagnol, spécialiste du Maghreb, à la MAP Le Maroc est passé à une autre étape dans la lutte pour son intégrité territoriale. La question est désormais tranchée par la reconnaissance de sa souveraineté sur ses régions du Sud par plusieurs pays des plus influents dans le monde et par l'ouverture de consulats à Laayoune et Dakhla. Les succès diplomatiques du Maroc sont d'abord dûs au leadership du Souverain, à l'unité du pays et à la mobilisation sans faille de toutes ses forces vives. Ce n'est donc pas une question politique circonscrite dans un cercle fermé du pouvoir, comme le prétendent les adversaires du Maroc. C'est une cause populaire. Pour Samuel Millner, chercheur à la George Mason Law Center for the Middle East and International Law (Etats-Unis), « les récentes percées diplomatiques du Maroc dans le dossier du Sahara renseignent sur une approche avant-gardiste, portée par un engagement sans faille de Sa Majesté le Roi aux principes sacro-saints de la souveraineté et de la justice, ainsi qu'aux vertus de l'intégration et de la stabilité régionales » (Déclaration à la MAP). L'autre raison du succès tient à une question qui dépasse le cadre national. Dans tout ce qu'il entreprend, le Maroc tient compte de l'intérêt de l'Afrique. Les régions du Sud sont certes porteuses de perspectives avantageuses pour leurs habitants et pour le Maroc en général, mais le pays en a fait aussi et surtout une opportunité pour tout le continent. Ce n'est pas une tactique politique, c'est une stratégie continentale, basée sur la conviction profonde du Roi Mohammed VI que le développement de l'Afrique passe par la conception de solutions innovantes qui sortent des chemins battus. L'Afrique atlantique, l'accès des pays du Sahel à l'océan, le gazoduc Nigéria-Maroc sont des solutions à très fort potentiel qui permettent aux pays africains de regarder l'avenir avec plus d'assurance. Le principe de partage prend le dessus sur l'égoïsme national. Partage de solutions économiques, technologiques culturelles, sociales, sportives et sécuritaires aussi. Le Maroc a placé ses régions du Sud dans un destin continental. Convaincu de ce destin, il y a investi sans compter, mais de manière judicieuse. Au delà des considérations politiques et diplomatiques, il faut trouver dans cette évolution le bénéfice de la sérénité. Le Maroc n'a jamais été déstabilisé par les attaques nombreuses qui ont visé son intégrité territoriale. Convaincu de la justesse de sa cause, il ne répond pas aux attaques mais les devance. La sérénité a été d'ailleurs profondément exprimée dans le discours royal dans lequel on trouve également une forte dose de générosité. Culture marocaine oblige. La porte du Marocain reste ouverte à toutes les bonne volontés. Ce sont cette sérénité et cette générosité qui ont valu au Royaume l'estime et le respect dont il jouit aujourd'hui. Quand on parle de capital immatériel, on est en plein dans le sujet.