Après une série d'essais intensifs au Royaume-Uni, en France et au Maroc cet été, les Dacia Sandriders mettront à profit tous les enseignements acquis lors du Rallye du Maroc souvent considéré comme un « mini-Dakar » — un test ultime tant pour les pilotes que pour les véhicules. Les 3 équipages Nasser Al-Attiyah- Edouard Boulanger, Cristina Gutiérrez-Pablo Moreno et Sébastien Loeb- Fabian Lurquin lors d'une table ronde à la SOMACA. Bien que ce Rallye du Maroc, qui s'étend sur 2 468 kilomètres, soit une première pour les Dacia Sandriders, les équipages bénéficient d'une riche expérience dans les rallyes-raids africains. Cette expertise leur offre une base solide pour progresser. En particulier, Nasser Al-Attiyah, quintuple vainqueur du Dakar, qui a remporté cette épreuve en 2021. « Dans moins de trois mois, nous serons en Arabie saoudite pour le Dakar, un défi humain extraordinaire », a déclaré Tiphanie Isnard, directrice des Dacia Sandriders. « Mais avant de courir, il faut apprendre à marcher, et c'est pourquoi nous participons à cette dernière manche du Championnat du Monde FIA de Rallye-Raid 2024. Nous allons ainsi renforcer notre préparation et valider tout le travail accompli lors de nos tests. » « Après cinq séances d'essais, nous voici prêts pour notre première course officielle. C'est une répétition en conditions réelles avant de nous lancer dans notre conquête du Dakar. » Fondé en 2022 en tant que manche du Championnat du Monde de Rallye-Raid FIA, le Rallye du Maroc constitue l'épreuve décisive de la saison pour la deuxième année consécutive. Le rallye commence par un prologue à Marrakech le 6 octobre et se termine à Mengoub Bouârfa, dans le nord-est du pays, le 11 octobre. Les pilotes affronteront des dunes de sable, des terrains rocailleux, des pistes accidentées et une chaleur intense. Sur les 2 468 kilomètres de course, 1 512 kilomètres seront chronométrés, ce qui souligne l'ampleur du défi auquel seront confrontés les Dacia Sandriders. Une préparation pour le Dakar « Le Rallye du Maroc est crucial, non seulement pour le championnat, mais aussi pour les équipes, car chacun se prépare pour le Dakar, confie le célèbre pilote qatari Nasser Al-Attiyah qui, dit-il, accorde énormément d'importance aux détails. Actuellement, nous sommes en tête du championnat, donc nous devons faire preuve d'intelligence, maintenir un bon rythme, sans prendre de risques inutiles. Le Sandrider est une nouvelle voiture, et nous devons l'améliorer jour après jour. J'espère remporter le titre mondial, ce serait une belle récompense pour mon copilote Edouard et pour moi-même. » « Le design du véhicule est unique, nous explique Nasser Al- Attiyah lors de la table ronde tenue jeudi 3 octobre à la SOMACA à Casablanca. on a fait plusieurs tests en France et au Maroc, dans des conditions extrêmes de chaleur,... pour voir les limites du véhicule, on améliore au fur et à mesure des essais, ...c'est un travail d'équipe et on voit qu'on peut gagner avec la Sandrider, qu'il s'agisse du châssis, du moteur,... on accorde beaucoup d'importance aux détails, c'est très important pour le conducteur de se sentir à l'aise à l'intérieur, parce qu'on passe des heures au volant ». Pour Sébastien Loeb, « la fiabilité du véhicule reste un point déterminant ». Le pilote français estime qu'« après des mois de travail en essais, et des ajustements au niveau des suspensions, il est enfin temps de se mesurer à la concurrence et de voir où nous en sommes en termes de performance. C'est aussi le début d'une nouvelle aventure avec une super équipe. Ce rallye est un test grandeur nature, une véritable répétition avant le Dakar. L'objectif principal est de vérifier que tout est en place et fonctionne bien. Si ce n'est pas le cas, nous aurons l'occasion d'identifier les problèmes et de les résoudre avant le mois de janvier. Mais si nous avons la possibilité de faire un bon résultat, ce sera encore mieux.» « Ce sera notre première course avec le Sandrider après une longue série d'essais, et je suis vraiment impatiente, affirme l'espagnole Cristina Gutiérrez. C'est également ma première course dans une nouvelle catégorie puisque je passe de la classe « Challenger » à la classe « Ultimate ». Il y a donc beaucoup de nouveautés: une nouvelle voiture, une nouvelle catégorie et une nouvelle équipe, mais je me sens déjà très à l'aise avec les Dacia Sandriders. J'espère que nous pourrons concrétiser tout le travail réalisé lors des essais. Bien sûr, je ressens une certaine pression, mais elle est positive et me pousse à donner le meilleur de moi-même. Ce sera une course préparatoire pour le Dakar, et j'espère que nous obtiendrons un bon résultat tout en prenant du plaisir. » Alors que la préparation pour le Dakar est une priorité pour les Dacia Sandriders au Rallye du Maroc, Nasser Al-Attiyah entame cette course avec l'ambition de décrocher une sixième couronne mondiale. Après quatre manches disputées avec d'autres équipes, Al-Attiyah et son copilote Edouard Boulanger sont en tête de leurs championnats respectifs avec 25 et 20 points d'avance.