Les prix du pétrole ont récemment enregistré une baisse notable, atteignant leur niveau le plus bas depuis mars 2023. En septembre 2024, le baril de Brent se négocie autour de 80 dollars, après avoir frôlé les 100 dollars en début d'année. Cette chute des prix s'explique par une demande mondiale modérée, des craintes de récession économique et une production accrue de l'Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP). Au Maroc, les prix des carburants ont connu une baisse en début septembre, avec une diminution de 30 centimes pour le gasoil et de 40 centimes pour l'essence. Une nouvelle réduction a été mise en place aujourd'hui : le prix de l'essence a diminué d'environ 20 centimes à 13,7 DH tandis que celui d'un litre de gasoil a enregistré une baisse d'environ 30 centimes à 11,8 DH. Impact économique sur le Maroc Pour le Maroc, cette stabilisation des prix du pétrole pourrait avoir des effets bénéfiques. En effet, le pays importe la quasi-totalité de ses besoins en hydrocarbures, ce qui rend sa balance commerciale vulnérable aux fluctuations des prix du pétrole. En 2023, les importations de pétrole avaient coûté près de 16 milliards de dollars, représentant une part significative du déficit commercial du pays. Avec la baisse des prix, le Maroc pourrait voir une amélioration de son solde commercial, réduisant ainsi la pression sur ses réserves de devises. Les économies réalisées sur les importations de pétrole pourraient être redirigées vers d'autres secteurs de l'économie. Conséquences sur l'inflation et le pouvoir d'achat La réduction des prix du pétrole a également un impact direct sur l'inflation. En août 2024, l'inflation s'élevait à 6,5 %, principalement en raison de la hausse des prix des biens alimentaires et des transports. La baisse des coûts du pétrole pourrait contribuer à une stabilisation de l'inflation, ce qui améliorerait le pouvoir d'achat des ménages marocains. Perspectives d'avenir Bien que les prix du pétrole soient actuellement en baisse, les experts internationaux préviennent que la volatilité demeure. Les incertitudes géopolitiques pourraient rapidement faire remonter les prix. Cependant, pour l'instant, le Maroc se trouve dans une position favorable pour tirer parti de la situation actuelle.
