En marge du Sommet de la Deep Tech, l'UM6P et l'OSTI ont conclu un partenariat prometteur. Selon Yassine Laghzioui, directeur UM6P Ventures, cette collaboration s'aligne parfaitement avec les objectifs du sommet, qui visent à créer une plateforme de connexion réunissant toutes les parties prenantes nécessaires pour faire progresser la Deep Tech en Afrique. Il indique qu'en partenariat avec l'OSTI, des programmes d'accélération et d'accompagnement pour les startups seront lancés, ainsi que des initiatives pour soutenir les investisseurs intéressés par la Deep Tech africaine et convaincus de son potentiel. « La semaine prochaine, nous organiserons le Global Immersion Week ce qui marque le premier d'une série d'événements visant à stimuler l'innovation de rupture en Afrique », fait-il savoir. Il souligne également que cette collaboration sera suivie de plusieurs réunions afin de discuter des programmes spécifiques d'accompagnement à mettre en place pour les startups, notamment des initiatives d'incubation et des semaines dédiées aux startups africaines cherchant un soutien pour passer de la phase d'idéation à la mise sur le marché. L'accent sera principalement mis sur l'accompagnement des entrepreneurs dans le développement de startups axées sur la technologie disruptive ou de rupture. Il est bien connu que créer une startup de Deep Tech est bien plus difficile que de lancer une startup de technologie moins avancée. « Un soutien accru, qu'il s'agisse de financement, de réseaux d'experts ou de mentors, est indispensable dans ce contexte. C'est pourquoi les acteurs de la Deep Tech en Afrique doivent unir leurs efforts et mettre en commun leurs réseaux pour soutenir ces entrepreneurs », insiste Laghzioui. Pour sa part Houda Ghozzi, présidente d'Open Startup International (OSTI), note que la collaboration entre les deux partenaires ne date pas d'aujourd'hui. Cependant, cette fois-ci, ils franchissent un cap supplémentaire. « Nous espérons que cela marque le début d'un partenariat durable pour aider l'Afrique à relever ses défis, notamment en soutenant et en accompagnant les entrepreneurs de la Deep Tech », ajoute-t-elle. Elle reconnaît que la Deep Tech et l'Afrique ne sont pas toujours associées dans l'imaginaire collectif. « Habituellement, lorsque l'on évoque la Deep Tech, on pense aux Etats-Unis ou à l'Allemagne. En Afrique, la situation est différente car les défis du XXIe siècle, notamment ceux liés au climat ou d'autres domaines, rendent la Deep Tech plus que nécessaire », note-t-elle. Elle cite l'exemple de la façon dont l'Afrique a fait face à la pandémie de Covid-19, démontrant ainsi son potentiel en matière de résolution de problèmes grâce à la technologie. H.Ghozzi insiste donc sur l'importance de mobiliser des ressources et d'établir des partenariats, à la fois avec les pays voisins et la communauté internationale. « Il est désormais crucial de repenser nos modèles économiques afin de mettre en œuvre des solutions innovantes découlant de la recherche scientifique et des laboratoires », conclut-elle.