Alors que l'Afrique ne représente que 0,3% de l'économie mondiale de la Deep Tech, l'Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) compte mettre en lumière ce secteur en initiant à partir d'aujourd'hui, jeudi, la première édition du «Deep tech summit» sur son campus de Benguerir. Le secteur des technologies dites de rupture (deep tech) est un sujet plus que jamais prioritaire car il est essentiellement transversal. D'une part, il est lié au développement d'un tissu de startups capable de générer des innovations de ruptures, et d'autre part, ce tissu doit être soutenu par des capitaux d'expansion en recherche et développement avant d'atteindre le marché afin de développer ses activités, après une première réussite commerciale. Sur le plan continental, l'Afrique ne représente que 0,3% de l'économie mondiale de la Deep Tech. Et en 2022, les investissements en capital-risque dans la Deep Tech ne représentaient que 3,5% du total des fonds captés par l'Afrique. C'est la raison pour laquelle l'Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) compte mettre en lumière ce secteur en initiant à partir d'aujourd'hui, jeudi, la première édition du «Deep tech summit» sur son campus de Benguerir. «Cette rencontre permet aux acteurs de la Deep Tech d'unir leurs forces, de partager une vision commune pour se projeter dans une Afrique qui fait de la Deep Tech un levier additionnel pour exploiter pleinement son potentiel d'innovation et la création de valeur à travers la science et la technologie» confie Yassine Laghzioui, directeur de l'Entrepreneuriat et du Venturing à l'UM6P. Créer une plateforme internationale d'échanges Dédié à la vulgarisation et à la promotion de la Deep Tech en Afrique, ainsi qu'à l'avenir de la R&D dans les domaines des sciences, des technologies et de l'ingénierie sur le continent, l'événement est centré autour d'une conférence principale portant sur cette question en tant que jalon de la transformation en Afrique. Pour rappel, la Deep Tech désigne l'ensemble des entreprises et projets développant des produits ou des services disruptifs basés fortement sur la R&D, les technologies avancées, et souvent issus de laboratoires de recherche . À travers cette rencontre, l'UM6P, en tant qu'institution de recherche, vise à créer une plateforme internationale d'échanges pour dresser un état des lieux de la Deep Tech en Afrique, discuter de ses défis et de ses perspectives de développement, et se projeter dans un avenir prometteur. En favorisant la coopération et la collaboration entre les acteurs, cet événement contribuera à l'essor de ce domaine sur le continent. Du processus de découverte scientifique à la mise sur le marché de solutions commercialisables, ce sommet vise également à sensibiliser à l'impact de la Deep Tech pour stimuler des secteurs critiques en Afrique tels que l'agriculture, les soins de santé, l'énergie, les infrastructures informatiques et la biotechnologie, à travers l'entrepreneuriat, la recherche et les nouvelles technologies. Une trentaine de startups présentes Outre les industriels, les chercheurs, les investisseurs et les représentants d'organisations gouvernementales, le sommet est ouvert à l'ensemble des étudiants marocains, qui représenteront un tiers de l'audience. D'un autre côté, la rencontre mettra en lumière le potentiel du Maroc dans le domaine à travers un espace d'exposition dédié à une trentaine de startups à fort potentiel de croissance. Il s'agit, notamment, de Deepecho et Datapathology, spécialisées en HealthTech, de SensThings (Blockchain), de Deepleaf (Agritech), et d'Atarec (GreenTech). La programmation sera ponctuée par des panels de discussions, d'allocutions, de conférences et d'ateliers, abordant des thèmes portant sur l'attractivité des écosystèmes technologiques, notamment pour les femmes et les membres des diasporas cherchant à se lancer dans l'entrepreneuriat à leur retour au pays. Yassine Saber / Les Inspirations ECO