Le Chef de l'Etat a rappelé les relations fortes, historiques et excellentes qui existent entre le Sénégal et la Côte d'Ivoire, ainsi que leurs peuples respectifs. Il a saisi cette occasion pour adresser au Président Bassirou Diomaye Faye, ses vives et chaleureuses félicitations pour sa brillante élection à la tête du Sénégal le 24 mars dernier. Alassane Ouattara a indiqué avoir passé en revue, au cours de l'entretien avec son homologue sénégalais, la situation socio-politique dans chacun des deux pays, les efforts qui y sont faits, et se sont félicités du dynamisme et du renforcement de la coopération bilatérale. Il a ajouté avoir noté avec son homologue, une parfaite convergence de vues sur plusieurs sujets, notamment sur les questions de la démocratie, de la coopération régionale et de la situation internationale. Au plan économique, il a souligné les instructions données par son homologue et lui-même à leurs ministres et collaborateurs respectifs à l'effet de faire accroître davantage les échanges commerciaux entre le Sénégal et la Côte d'Ivoire, pour les hisser à un niveau digne du fort potentiel de coopération entre les deux Etats. Le Chef de l'Etat a exprimé son optimisme et celui de son homologue sénégalais sur l'avenir radieux de la coopération économique entre les deux nations, avec notamment la découverte, de part et d'autre, d'importants gisements de pétrole et de gaz. Il a réaffirmé sa volonté et celle du Président Faye, d'améliorer les conditions de vie de leurs concitoyens, en mettant notamment l'accent sur le social et l'épanouissement de la jeunesse. Pour sa part, le Président Bassirou Diomaye Faye a souligné que la coopération entre les deux pays est excellente et fondée sur des piliers solides. Toutefois, il a fait remarquer qu'au regard des liens qui unissent les deux pays et leurs peuples, le niveau de cette coopération est encore en deçà de ce qu'il devrait être. Pour lui, le Sénégal et la Côte d'Ivoire doivent encore faire davantage, notamment dans les secteurs prioritaires que sont l'agriculture, l'élevage, la défense et la sécurité, l'éducation et l'énergie. Dans tous ces secteurs, il a préconisé la mutualisation par les deux gouvernements des efforts et des stratégies pour en tirer le meilleur profit. Le Chef de l'Etat sénégalais s'est dit convaincu que la mise en synergie des capacités de la Côte d'Ivoire et du Sénégal permettra de faire face efficacement à de nombreux défis, notamment ceux liés au contexte de crises mondiales que nous connaissons actuellement. C'est pourquoi, il a révélé avoir proposé au Président Ouattara la réactivation de la grande Commission mixte de coopération ivoiro- sénégalaise, qui ne s'est plus réunie depuis 2014. Par ailleurs, il a promis de s'employer à renforcer les relations entre les deux pays pour une meilleure prise en compte de certaines priorités, notamment la réforme de la gouvernance politique, le développement durable, le changement climatique, la paix et la sécurité au niveau international. Au niveau sous-régional, il a reconnu que les défis sont complexes et qu'il importe de prendre toute la mesure de la gravité des menaces, qui sont réelles, de la déliquescence des Etats et des risques de désintégration de l'union. A cet égard, il a dit pouvoir compter sur le Président de Côte d'Ivoire pour le renforcement des actions de prévention des crises. Le Président FAaye a, en outre, affirmé que le Sénégal et la Côte d'Ivoire ont un rôle important à jouer dans la consolidation des acquis en matière d'intégration de l'espace communautaire, malgré les turbulences que connaît la zone. Il a dit avoir reçu des conseils du Président Ouattara en vue de consolider l'unité dans les grands ensembles régionaux et sous-régionaux qu'ils ont en partage, notamment l'UEMOA, la CEDEAO et l'Union Africaine. S'agissant particulièrement de la CEDEAO, il a appelé à la solidarité, à la mise en œuvre des réformes nécessaires et à la résorption des incompréhensions au sein de cette Organisation qui est, à son avis, un formidable outil d'intégration sous-régionale, et un précieux héritage des pères fondateurs qu'il faut impérativement préserver.