La Fondation Zakoura Education remet ça ! Après son premier colloque sur les la réforme du système éducatif, organisé en octobre 2013, dont les 40 conclusions continuent de susciter un vif débat au sein de l'opinion publique, cet organisme lance le débat sur l'école numérique. Lors de cette rencontre tenue les 7 et 8 mai à Casablanca, la Fondation estime que « l'e-éducation est l'école de demain ». Pour débattre de ce thème, Nourredine Ayouch a fait appel à ses réseaux pour mobiliser la classe politique et économique. Omar Azziman, conseiller du roi et président délégué du Conseil supérieur de l'enseignement, ainsi que trois ministres et plusieurs DG d'Offices publics ont participé aux travaux de ce colloque. Les majors du secteur des IT et des télécoms ont également été de la partie dans les panels. Les entreprises représentées affichent aonsi clairement leur intérêt pour un marché porteur. Interview avec Ali Ababou, président de la Fondation Zakoura Education sur les enjeux de cette rencontre. Entretien Ali Ababou : « Massar est un superbe programme » L'Observateur du Maroc : Ce colloque sur l'école numérique arrive à un moment où l'introduction des TIC dans le système scolaire à travers « Massar » vient de susciter la polémique, pourquoi ce timing ? Ali Ababou : D'abord Massar est un superbe programme. Il vise à mettre en relation l'ensemble des partenaires du monde éducatif. Maintenant, les contestations contre ce programme étaient conjecturelles et elles sont derrières nous. L'éducation est un véritable problème pour le Maroc, tout le monde en convient. Au même moment, l'éducation numérique est univers en ébullition qui nous offre une chance extraordinaire. Notre pays doit tirer profit des opportunités offertes par le numérique afin de dépasser la crise actuelle. Il faut une vraie révolution dans le domaine de l'enseignement. Notre colloque à pour but de contribuer à ce nouveau élan. Quelle est votre conception pour l'introduction de l'outil numérique à l'école ? L'action de la Fondation Zakoura est axée sur l'éducation non formelle. Je rappelle que cette éducation est low-cost. Par contre, dans nos futures écoles, nous consommons de la technologie, mais aussi nous produisons des contenus pour la formation de nos élèves. N'y a-t-il pas de risques de faire du Maroc un consommateur de technologies importées sans possibilité de créer son propre savoir ? Nous serons consommateur de technologies, sous licences ou libres de droit. Nous serons également producteurs de ressources numériques à travers l'intégration d'interfaces. Prenez l'exemple de la monétique, c'est pareil. Les entreprises marocaines consomment du Microsoft ou autres mais elles sont créatrices de leurs propres solutions pour le secteur de la monétique.