Dans son récent rapport, l'agence Moody's a émis des prévisions alarmantes concernant l'évolution des prix du pétrole et a anticipé une augmentation des tarifs de transport maritime et d'assurance en raison du conflit en cours dans la mer Rouge. Cependant, l'agence a atténué les inquiétudes en indiquant que cette hausse des prix ne devrait pas avoir d'impact significatif sur le taux d'inflation ni sur les politiques monétaires. Selon Moody's, l'éventualité d'un scénario baissier, impliquant des perturbations plus sévères dans le transport maritime au Moyen-Orient, pourrait accroître de manière substantielle le risque de crédit pour les exportateurs, notamment dans les secteurs du commerce de détail, de l'industrie manufacturière générale et de la chaîne d'approvisionnement en Europe. Cette situation pourrait également avoir des conséquences à plus long terme sur la stabilité du marché et l'inflation. En réaction aux attaques des Houthis et aux représailles menées par les Etats-Unis et le Royaume-Uni, les compagnies maritimes ont réorienté leurs navires, évitant la mer Rouge. Selon la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), le trafic de marchandises dans le canal de Suez a enregistré une baisse significative de 45% au cours des deux derniers mois. Ce déclin est attribuable aux détournements de navires consécutifs aux attaques des Houthis, aggravant ainsi les difficultés déjà rencontrées par les routes commerciales maritimes. La CNUCED met en garde contre les répercussions de cette perturbation sur le commerce mondial et souligne la nécessité d'une gestion efficace de la crise pour atténuer les impacts à long terme.