Le gouverneur de la province de Zagora a émis une décision réglementant la culture de la pastèque, qu'elle soit rouge ou jaune, à l'intérieur des frontières de la province. La superficie exploitée est fixée entre un demi-hectare et un hectare au maximum pour la saison agricole 2022-2023, et cette limite ne peut être dépassée. De plus, il est strictement interdit de cultiver ce fruit à proximité des zones de pompage d'eau douce, y compris celles réservées à l'approvisionnement en eau potable, les bords de l'oued Draa le long des oasis, ainsi que les lits des rivières. La culture de pastèque figure en effet parmi les cultures les plus gourmandes en eau. Selon les spécialistes, la production d'un hectare nécessite entre 4.000 et 6.000 mètres cubes d'eau par an. Cette décision a été motivée par la diminution alarmante de la nappe phréatique au cours des dernières années, due au manque de précipitations et aux années consécutives de sécheresse dans différentes régions de la province. Pour assurer le suivi de la mise en œuvre de la décision, la responsabilité a été confiée au comité local, qui est chargé de surveiller et de lire les compteurs des puits et des forages au début de l'exploitation et de manière régulière. Le comité prendra des mesures légales contre les contrevenants ne respectant pas la superficie convenue. Il est composé de représentants de l'autorité locale, des collectivités territoriales, de la gendarmerie royale, des forces auxiliaires, du bureau régional de l'investissement agricole à Ouarzazate, de l'Agence du bassin hydraulique du Drâa et Oued Noun à Guelmim, ainsi que de l'Agence du bassin hydraulique, et d'un représentant des agriculteurs.