Cette rencontre de trois jours, une initiative de l'Union africaine et de l'Union européenne, réunit des sommités scientifiques connues à l'échelle mondiale, des experts de l'écosystème spatial international. La rencontre rassemble 50 experts internationaux du domaine spatial pour échanger sur les avancées récentes en politique, réglementation, recherche, science et technologie spatiales. L'ouverture des travaux a été présidée par le Premier ministre sénégalais, Amadou Ba. Le but est de partager les meilleures pratiques et stratégies pour la gestion de programmes spatiaux, ainsi que d'explorer de nouvelles opportunités pour des initiatives communes. ''Pilier fondamental du développement humain, le secteur spatial présente de nouveaux enjeux économiques, scientifiques, technologiques et militaires'', a souligné lors de l'ouverture des travaux le Premier ministre sénégalais. ''Malgré l'ampleur du chantier spatial pour l'Afrique, les obstacles ne sont pas insurmontables. Ils placent chacun d'entre nous face à ses responsabilités dans la construction de stratégies et de projets communs et mutuellement bénéfiques'', a indique le chef du gouvernement sénégalais. L'Afrique doit s'inscrire dans une démarche de production massive de sciences et de technologies avec ses partenaires, a affirmé pour sa part le directeur général de l'Agence sénégalaise d'études spatiales (ASES), Maram Kaïré .Les sciences et les technologies sont devenues un ''besoin [...] impérieux'' pour l'Afrique, mais aussi ''le seul choix de développement possible, acceptable et [...] conforme à notre époque'', a souligné M. Kaïré. ''C'est une marche vers le développement, qui est sans doute coûteuse [et] difficile [...] Le seul moyen de réussir est de bâtir une société avec une forte culture scientifique et technologique'', a ajouté le directeur général de l'ASES. ''L'industrie spatiale africaine est évaluée à plus de 20 milliards de dollars américains et emploie plus de 18.000 personnes'', a, pour sa part, indiqué M. Tidiane Ouattara, représentant du Commissaire chargé de l'éducation, de la science, de la technologie et de l'innovation à la Commission de l'Union africaine. Après avoir salué les efforts fournis par les Etats africains dans le domaine spatial, M. Ouattara, représentant du commissaire chargé de l'éducation, de la science, de la technologie et de l'innovation à la Commission de l'Union africaine, a déclaré que les pays africains avaient lancé cette année 45 satellites, un nombre qui, selon lui, atteindra 165 d'ici à 2027.''L'industrie spatiale africaine est évaluée à plus de 20 milliards de dollars US et emploie plus de 18.000 personnes'', a-t-il signalé sur la base de données fournies par Space in Africa, une société de médias, d'analyse et de conseil basée au Nigeria et spécialisée dans l'industrie spatiale africaine Il estime d'autre part que la coopération spatiale entre l'Afrique et l'Europe doit être repensée et renforcée, dans le but de contribuer à la nouvelle économie spatiale africaine. ''Plus de 80 projets d'application spatiale sont actuellement mis en œuvre sur le continent [...] Il existe plus de 221 entreprises spatiales et navales dans 31 pays africains qui utilisent les technologies de l'observation de la terre'', a poursuivi Tidiane Ouattara. Avec MAP