« Nous ne pratiquons pas le chantage », assurent le président de la CGEM, Chakib Alj, et le président de la commission sociale, Hicham Zouanat, en réponse aux accusations selon lesquelles ils conditionneraient la deuxième augmentation du SMIG ( 5 %) à l'obtention d'un accord sur la loi organique relative au droit de grève et à l'assouplissement du Code du travail. Hausse du SMIG confirmée Déjà le ministre de l'Inclusion économique, de la petite entreprise, de l'emploi et des compétences, Younes Sekkouri, avait confirmé la deuxième augmentation de 5% du salaire minimum, à l'issue de sa rencontre avec les dirigeants de la Confédération le même jour. Il a noté ainsi que « Le gouvernement est engagé à l'appliquer et s'emploie à accélérer sa mise en œuvre conformément à ce qui a été convenu dans l'accord social du 30 avril 2022 », précisant que « l'organisation patronale n'avait pas d'objection concernant la deuxième augmentation du SMIG ». L'augmentation de 5 % de la deuxième tranche du SMIG serait effectuée, selon la CGEM Les représentants de la CGEM ont souligné par ailleurs que leur démarche était conforme à l'accord du dialogue social signé en avril 2022. Ils ont précisé que l'augmentation de 5 % de la deuxième tranche du SMIG serait effectuée, et que le dossier était actuellement entre les mains du gouvernement. Droit de la grève. Les conditions du patronat Sur la question du droit de grève, la Confédération a précisé que la loi organique relative au droit de grève connaît actuellement des avancées significatives. Au cours des neuf derniers mois, plus de vingt réunions ont eu lieu entre les partenaires sociaux. De plus, la CGEM a annoncé que le texte serait bientôt soumis au processus législatif. Zouanat a également affirmé que le ministère de l'Emploi avait insisté sur la nécessité de parvenir à un consensus sur ce projet. Cependant, il a ajouté que si "cela n'est pas atteint sur les points clés relatifs au droit de grève, la question sera tranchée au Parlement". "Si le consensus n'est pas atteint sur les points clés relatifs au droit de grève, la question sera tranchée au Parlement", d'après la CGEM En ce qui concerne la vision de la CGEM concernant ce projet, il a expliqué que, pour le patronat, certaines conditions doivent être respectées en matière de grève, notamment l'engagement dans un dialogue préalable, le respect d'un préavis raisonnable, et la nécessité de préserver les secteurs stratégiques et les services vitaux, tels que la santé, les transports et les aéroports, ou du moins d'éviter des grèves à 100 % dans les secteurs clés. "En dehors de ces paramètres, en tant qu'employeurs, nous demeurons coopératifs et ouverts", a rappelé Zouanat. Code du travail. Une révision s'impose Concernant la révision du code du travail, la CGEM a souligné que cette révision doit être le résultat d'un dialogue entre les différentes parties prenantes, notant qu'il est nécessaire de revoir plusieurs volets jugés être fortement en faveur des salariés au détriment des employeurs, ce qui, selon la Confédération, a eu un impact négatif sur l'investissement et la création d'emplois.