La Grande-Bretagne a laissé entendre son intention de rejoindre le futur système de surveillance des frontières (Eurosur), que l'Union européen (UE) envisage de mettre en place pour renforcer la sécurité de ses frontières et combattre l'immigration clandestine à travers la surveillance par satellite, rapporte jeudi la presse britannique. Le plan, élaboré par le Commissaire européen chargé de la justice et de la sécurité, Franco Frattini, devra entrer en vigueur en 2015 et englobera les 24 pays européens membres de l'espace Schengen. Proche du système américain, le futur dispositif devra répertorier les étrangers qui entrent dans les pays de l'UE, l'objectif étant de mieux gérer les flux migratoires, empêcher l'immigration illégale et lutter contre le terrorisme et le crime organisé. La Grande-Bretagne et l'Irlande ont jusqu'à présent refusé de rejoindre l'espace Schengen, préférant prendre en charge eux-mêmes la sécurité de leurs frontières. Or, des responsables britanniques, cités par les médias londoniens, ont indiqué que Londres pourrait décider de rejoindre le plan Frattini. Le Home Office (ministère britannique de l'Intérieur) avait annoncé l'intention du Royaume-Uni d'imposer vers la fin de l'année en cour un contrôle électronique de tous les ressortissants étrangers arrivant ou quittant le territoire britannique. Les demandeurs de visas britanniques sont déjà soumis au prélèvement d'empreintes digitales avant leur arrivée en Grande-Bretagne. Frattini a indiqué qu'il appartenait aux autorités britanniques de décider si elles veulent rejoindre l'Eurosur, invitant ce pays à assurer l'adaptation de son système avec ceux en vigueur dans les autres pays européens.