Mohamed Benaïssa, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, estime nécessaire la mise en place d'une coopération Maroc-UE pour la lutte contre l'immigration clandestine. Intervenant lors de la séance des questions orales à la chambre des Conseillers, M. Mohamed Benaïssa, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération a précisé qu'il n'est plus possible de surveiller, en l'absence de moyens techniques performants, les bateaux qui se déplacent la nuit à très grande vitesse. Et pour freiner ce phénomène qui s'accélère, ces derniers temps, M. Benaissa a indiqué que le Maroc œuvre à instaurer une coopération avec l'Union européenne, notamment sur le plan technique et technologique. Le fléau de l'émigration a toujours existé et toutes les frontières des pays développés ou en voie de développement de par le monde ne cessent de connaître des infiltrations d'hommes et de femmes, notamment à la recherche du travail. Mettre un terme à ce vieux fléau uniquement par la mise en place des moyens et techniques de surveillance s'avère difficile, voire même impossible. Dans ce cadre, M. Benaissa a souligné que malgré les moyens techniques sophistiquées dont disposent les Etats-Unis, des milliers d'immigrés clandestins de l'Amérique Latine arrivent à traverser annuellement le fleuve « Rio grande » entre le Mexique et le Texas. Il faut dire que le Maroc ne peut en aucun cas être le gendarme de l'Union européenne pour surveiller la rive nord de la meditérrannée. Il revient à la Com-munauté européenne d'honorer sa part de marché dans ce sens. Et ce en oeuvrant ensemble pour mettre sur pieds un véritable partenariat entre les deux parties. Un partenariat qui préserve, bien entendu, les intérêts des deux côtés. On le sait, personne n'immigre par plaisir. En ce qui concerne le Maroc, M. Benaïssa a indiqué que la décision royale du 21 novembre 2001 de transférer les attributions de l'administration centrale en matière d'investissements aux walis s'inscrit dans le cadre de l'accélération de la création de projets « qui vont nous éviter le malheur de la traversée illégale et l'émigration clandestine vers l'Europe ».