«Contribution des jeunes parlementaires à la promotion de politiques publiques progressistes et équitables». C'est autour de ce thème central que le Forum international des jeunes parlementaires socialistes et sociaux-démocrates tient ses travaux, du 29 au 31 mai à Marrakech. Organisé par le Groupe socialiste-opposition ittihadya à la Chambre des représentants, en partenariat avec la Jeunesse ittihadya et le réseau «MENA-Latina», cet évènement se veut fédérateur des jeunes parlementaires socialistes qu'il vise à se concerter et à analyser les questions d'actualité pour proposer des solutions novatrices et efficaces. Justice sociale, environnement et égalité des sexes sont autant de thématiques débattues. Le but est de faire éclore de nouvelles idées et un nouveau leadership, sur la base de nouvelles approches et de nouveaux outils, tout en développant des partenariats internationaux.Le Forum a également pour ambition de permettre aux jeunes parlementaires qui sont à leur premier mandat parlementaire, de s'ouvrir sur des perspectives internationales, de s'inspirer et d'inspirer leurs homologues de toutes les régions du monde. Il offre ainsi une opportunité de réseautage et de coopération sur les différentes questions et thématiques de préoccupations des socialistes et sociaux-démocrates dans le monde. En ouvrant les travaux de ce Forum international, Driss Lachgar a indiqué que le monde est appelé aujourd'hui à répondre à des questions et des contraintes «qui dépassent les capacités et les moyens d'un seul pays, même quand il s'agit d'une superpuissance». A ce titre, a-t-il ajouté, «la pandémie de Covid-19 a montré qu'au niveau mondial, les risques que nous nous préparions à affronter et ceux contre lesquels on s'armait et on s'entrainait ne seront probablement pas les risques qui anéantiraient l'humanité». Et le secrétaire général de l'USFP d'ajouter : «la plus grande menace pour nos vies est venue d'un organisme microscopique qui ne fait pas la distinction entre pauvre et riche, blanc et noir, et ne se soucie pas des frontières». Lachgar a souligné que le même défi est imposé par le changement climatique, qui est devenu, depuis le début du troisième millénaire, une question qui retient l'attention de tous, compte tenu des dangers énormes et multiples que ce changement fait peser sur la vie humaine, l'environnement et tout être vivant, ajoutant que les Etats cherchent à adopter un modèle de développement durable qui devrait maintenir un équilibre entre les répercussions du développement économique et social rapide, d'une part, et les exigences des écosystèmes environnementaux afin d'assurer une vie saine aux citoyens d'aujourd'hui et ceux à venir, d'autre part. Ces phénomènes entraînent des conséquences plus fortes que les guerres et les crises économiques, poussant ainsi à «responsabiliser les organisations internationales et régionales, incapables de faire face à ces nouvelles crises par tous les moyens», a-t-il noté, faisant savoir que si l'humanité a créé un appareil tel que la Société des Nations (SDN) durant la Grande guerre pour éviter les guerres en Europe et a ensuite développé ce cadre à l'Organisation des Nations Unies (ONU) à l'issue de la 2ème Guerre mondiale pour tourner la page de l'impérialisme et diffuser les valeurs de l'humanité droits et libertés, «alors aujourd'hui nous avons besoin de développer à nouveau ce cadre, que ce soit au niveau de sa structure ou de ses pouvoirs et même de ses finalités». «Permettre aux jeunes militants des partis de pratiquer la vraie politique est un impératif pour assurer la continuité et le renouvellement de notre projet de société». Le renfermement sur soi et la mise en place de politiques protectionnistes (chauvinistes) dans ces circonstances «sont devenus la solution de facilité à laquelle la plupart des pays ont eu recours, mais c'est une solution insoutenable compte tenu de l'interdépendance qui caractérise nos sociétés et nos économies», a-t-il mis en garde. Lachgar juge qu'il est possible de reconsidérer les modes et les filières de production, en gardant à l'esprit la nécessité d'assurer la souveraineté alimentaire, d'assurer un niveau minimum d'autosuffisance en certains produits, de réduire l'empreinte carbone des marchandises et de contourner la logique des matières premières les moins chères au profit de matières premières de meilleure qualité et plus durables d'un point de vue environnemental et social. Par ailleurs, le Secrétaire général du parti de la rose a indiqué que permettre aux jeunes militants des partis de pratiquer la vraie politique est un impératif pour assurer la continuité et le renouvellement de notre projet de société, ajoutant que cette pratique passe certes par le fait de se présenter aux élections et de représenter les citoyens au niveau local ou national, mais aussi par l'ouverture sur le monde et la pratique des relations internationales. «Le Roi du Maroc, le gouvernement marocain et le peuple marocain sont à remercier», a déclaré Nouhoum Sarr que L'Observateur du Maroc et d'Afrique a rencontré au Forum international des jeunes parlementaires socialistes et sociaux-démocrates. Le président du parti du Front africain pour le développement Mali, qui est aussi ancien député, souligne le Maroc traite bien les immigrés au nom des valeurs humanistes et au nom des valeurs panafricanistes. En présentant sa formation politique comme étant un parti progressiste, engagé en faveur de l'émergence des valeurs humaines et de la restauration de la paix et de la dignité de la nation malienne, Nouhoum Sarr précise que son pays se trouve à un tournant décisif de son histoire. «Le Maroc de Hassan II a toujours été avant-gardiste et s'est toujours mis aux côtés des plus opprimés. Le Maroc de Mohammed VI continue sur cette lancée et joue un rôle important dans la lutte contre l'émigration clandestine». «Nous sollicitons le soutien du Maroc, des autres pays du Maghreb et de l'Amérique latine pour que nous puissions contrecarrer la campagne de désinformation contre notre pays menée à l'international», déclare-t-il. Comme de nombreux autres jeunes du continent africains et des autres continents, Nouhoum Sarr est venu à Marrakech participer au Forum international des jeunes parlementaires socialistes et sociaux-démocrates.