Donald Trump a promis, dès son retour à la Maison Blanche, une flopée de mesures, qui seront souvent prises par décrets. Des décisions radicales qui mettront immédiatement à l'épreuve sa marge de manœuvre institutionnelle. « Dès que j'aurai prêté serment, je lancerai le plus grand programme d'expulsions de l'histoire américaine », a assuré le républicain pendant sa campagne. Le président élu veut aussi, dès le premier jour, mettre fin au droit du sol, qu'il juge « ridicule ». Selon le Wall Street Journal, Donald Trump va notamment déclarer, dès lundi, l'état d'urgence à la frontière avec le Mexique. Selon les estimations, environ 11 millions de personnes résident clandestinement aux Etats-Unis. Le président des Etats-Unis peut prendre certaines décisions immédiatement par simple décret – les experts s'attendent à ce qu'il supprime une application utilisée par les demandeurs d'asile, ou un programme spécifiquement conçu pour les migrants en provenance d'Haïti, de Cuba, du Nicaragua et du Venezuela. Mais son pouvoir a des limites. Le droit du sol est par exemple garanti par la Constitution, et tout programme d'expulsions pourrait buter sur des recours en justice.