Pour cette troisième édition, la ville de Casablanca comptait marquer les esprits. Une manifestation culturelle plurielle pour combler quatorze nuits ramadaniennes. On note en revanche l'absence d'une belle expression, celle du Théâtre. Un volet sciemment écarté, vu la tenue en parallèle du premier festival «Bedawa théâtre» (lire ci-contre). Depuis mercredi dernier, différents lieux de la Commune de Sidi Belyout accueillent rencontres, hommages, lectures Après la très officielle ouverture tenue dans l'enceinte de l'école des Beaux-arts en présence des artistes Moulay Ahmed Alaoui et Fatéma Zahra Lahlou, le jeudi a rassemblé une brochette de paroliers, passés maîtres dans le Jazal : Ahmed Taieb El Alj, Tahar Sabbata, Malou Raouane, Mohamed Sarghini, Ahmed Sabri. Les nuits des «Ramadaniyate culturelles casablancaises», organisées par la Coalition culturelle, offrent ainsi chaque jour une évasion spécifique. Des sets soufis, une veillée de Malhoune, soirée de poésie amazighe Quelques autres moments forts à noter : une rencontre autour de la nouvelle. Dans le beau cadre de l'église du Sacré cur, Ahmed Bouzfour, Mokhtar Ziani ou encore Rabia Rihane dialogueront lundi prochain avec les comédiens Driss Roukh, Naïma Ilias, Salah Eddine Benmoussa, Hanane Ibrahimi Auteurs et interprètes dans un jeu de rôles, voilà qui ne manquera pas de piquant. Côté cinéma, les organisateurs font appel à Hamid Zoughi, réalisateur du médiatisé «Kharboucha», et le cinéaste qui monte, Nawfal Berraoui, dont le court «Liberté provisoire» a bénéficié récemment d'un accueil respectable aussi bien au Maroc qu'à l'étranger. Le réalisateur et producteur Latif Lahlou parlera de sa longue expérience jeudi 10. Les témoignages de Saâd Chraïbi, Khalil Damoune, Mohamed Khayi et Sanâa Mouziane complèteront le tour d'horizon d'une carrière mal ou peu connue. Entre samedi et mardi, place à la musique avec El Aïta, le parcours de groupes comme Messnaouia et la soirée de clôture portée par Abdelhadi Belkhayat.