Après Radio France International, c'est le tour de France 24 d'être bannie du territoire national du Burkina Faso. La décision a été prise par le gouvernement Burkinabé suite à la diffusion par la chaîne, réputée proche des services de rensiegnement, d'une interview du chef d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Selon Jean-Emmanuel Ouedraogo, le porte-parole du gouvernement, « en ouvrant ses antennes au premier responsable d'AQMI, France 24 ne fait pas seulement office d'agence de communication pour ces terroristes, pire elle offre un espace de légitimation des actions terroristes et des discours de haine véhiculés pour assouvir les visées maléfiques de cette organisation sur le Burkina Faso ». Le communiqué précise: "Le gouvernement se désole de voir que le chef d'une organisation terroriste comme AQMI et reconnue comme telle par l'ensemble de la communauté internationale, puisse bénéficier des largesses éditoriales de France 24 pour s'exprimer longuement sur les antennes de la chaîne ». Suite à la diffusion de l'interview plusieurs médias se sont posé la question de savoir comment le journaliste a pu entrer en contact avec un chef de groupe terroriste? Certains ont voulu voir dans cette affaire la mais des services de renseignement français qui ont la main aussi bien sur la source que sur le médias, dont France 24, RFI et TV5. D'ailleurs, RFI a été interdite parce qu'elle avait diffusé un message d'intimidation d'un chef terroriste. Le gouvernement du Burkina Faso fait autant que le Mali qui a lui aussi coupé les signaux des deux médias de plus en plus contestés en Afrique.