«L'année 2022 a été une année de tous les records », déclare le directeur général de l'ONCF, Rabie Khlie, à l'occasion de la tenue du conseil d'administration de l'Office. Les travaux de cette session ont été consacrés à l'examen des résultats prévisibles de l'exercice 2022 et l'approbation des budgets 2023, ainsi que la présentation des nouveaux projets de développement. En résumé, le groupe ONCF a atteint un record annuel de plus de 45 millions de voyageurs, un record journalier de 180.000 voyageurs/jour enregistré le 1er août 2022, et un record en matière de transport de diverses marchandises notamment les voitures, les céréales et le charbon. Bon parcours en 2022 Dans le détail, l'activité « voyageurs » a enregistré une reprise remarquable par rapport à 2021, avec un nombre de voyageurs transportés qui s'est apprécié de +30% en passant de 34,5 millions en 2021 à 45 millions en 2022, générant un chiffre d'affaires en progression de +39%, à 2,15 MMDH en 2022. Un montant jamais atteint auparavant. «Une croissance remarquable de l'activité voyageurs marquée également par une régularité des trains, tous types confondus de 91%», souligne l'Office dans un communiqué. Concernant Al Boraq, l'ONCF souligne que ce sont 4,1 millions de passagers qui ont été transportés en 2022 contre 3 millions de voyageurs transportés en 2019, année qui constitue l'année de référence avant la pandémie. C'est ce qui a permis d'atteindre un chiffre d'affaires de 554 MDH, en croissance de 61% par rapport à 2021. L'ONCF précise par ailleurs, que les trains Al Boraq sont passés courant 2022 en mode green, alimentés par une énergie éolienne verte, représentant plus de 25% de la consommation énergétique globale de l'Office. Dans le segment du transport de marchandises, on note un total de plus de 20,7 millions de tonnes de marchandises transportées au cours de 2022 et un chiffre d'affaires de 1,7 MMDH, avec performance record au niveau du fret ferroviaire dépassant les 600 MDH. Ce montant indique une croissance de 18% par rapport à l'année 2021. «Grâce à la bonne reprise de l'activité voyageurs et à la résilience des activités de transport des marchandises, l'Office prévoit de réaliser en 2022, un chiffre d'affaires dépassant pour la première fois le cap des 4 MMDH contre 3,6 MMDH en 2021 soit une progression de 11%», détaille l'ONCF. Par ailleurs, en dépit d'un contexte marqué par une inflation des prix de matières et d'énergie, l'Office devrait dégager en 2022 un niveau d'EBITDA de 1,2 MMDH dépassant le niveau enregistré en 2019. S'agissant du programme d'investissement de maintien de la performance 2019-2025, sur les 17,6 MMDH prévus, 57% ont été engagés et le programme a été réalisé à près de 40% à fin 2022. Pour l'ONCF, l'année 2022 a été également une année de durabilité. Rabie Khlie a assuré à cette occasion que l'office a remplacé 25% de sa consommation de l'électricité en énergie verte. Des perspectives prometteuses pour 2023 Concernant les budgets 2023, Rabie Khlie a précisé qu'ils ont été conçus en tenant compte des orientations des pouvoirs publics relatives au PLF 2023 et dans l'esprit de la maîtrise des dépenses pour faire face aux fluctuations et incertitudes liées aux prix de matières premières et l'inflation. Le patron de l'office ajoute aussi que l'objectif est de s'inscrire dans la continuité de la performance exceptionnelle enregistrée en 2022 pour les activités voyageurs et marchandises et de rattraper la trajectoire initiale, avant Covid, objet du protocole d'accord signé entre l'Etat et l'ONCF en 2019. Ainsi, pour 2023, l'ONCF prévoit un trafic voyageurs de presque 48 millions de passagers, avec une hausse de 7% par rapport à 2022 et un tonnage marchandises de près de 23 millions de tonnes en hausse de 9%. L'Office table par conséquent sur un chiffre d'affaires de 4,38 MMDH en progression de +9% par rapport à 2022. Ces indicateurs ont été publiés après la tenue du Conseil d'administration de l'Office, sous la présidence de Monsieur Mohammed Abdeljalil, Ministre du Transport et de la Logistique. Ce moment important a été l'occasion de mettre l'accent sur les projets de développement ferroviaire dans le pays à l'horizon 2030. «Visant à améliorer la mobilité des personnes, ces projets structurants contribueront au développement du trafic régional, au rapprochement et à l'aménagement territorial, au renforcement de l'industrie autour des métiers ferroviaires, à la promotion du tissu national et de la compétitivité logistique...», précise Rabie Khlie, ajoutant que l'Office fait de l'extension de lignes à grande vitesse, l'axe principal de son plan de développement du système ferroviaire comme solution de mobilité durable et bas carbone. Ce mode de transport, ajoute le patron de l'ONCF, permet une libération de capacité sur le réseau conventionnel et favorise la création d'un service de proximité dans les principales régions du Royaume.