"L'organisation de cette marche vers le siège du Congrès national africain (ANC au pouvoir) a été décidée car le gouvernement n'a pas tenu sa promesse de résoudre la crise énergétique qui continue de paralyser le pays", a indiqué la DA. Le passage récent au niveau 6, sur 8, des délestages électriques est vécu par les Sud-africains et les entreprises comme un vrai cauchemar, suscitant colère et indignation dans un pays pourtant considéré comme l'un des plus industrialisés d'Afrique. Cette indignation intervient au moment où la compagnie d'électricité publique "Eskom" vient d'obtenir le feu vert de l'Autorité de régulation de l'énergie (NERSA) pour augmenter ses tarifs de plus de 18% à partir du mois d'avril prochain. Selon la DA, le siège de l'ANC, Luthuli House, est "la scène du crime perpétré contre les Sud-africains en orchestrant les délestages électriques de la phase 6 et en augmentant les tarifs de l'électricité". Mardi, le principal parti de l'opposition a annoncé que ses partisans marcheraient également vers les bureaux provinciaux de l'ANC dans la ville du Cap, encourageant les Sud-africains à se joindre aux manifestations. L'Afrique du Sud est confrontée à une crise énergétique paralysante qui dure depuis plus d'une décennie. Pour cause : les pannes récurrentes des unités de production à charbon appartenant à Eskom. En 2022, cette crise a atteint une dimension sans précédent. L'approvisionnement du pays en électricité n'a cessé de se détériorer depuis l'hiver dernier (mai - octobre), Eskom ayant décidé de passer aux niveaux supérieurs de délestages électriques, après les nombreuses pannes qui ont plombé sa capacité de production. Le directeur général de la compagnie en détresse, Andre de Ruyter, a affirmé récemment que les coupures de courant devraient s'aggraver davantage en 2023.