L'Afrique du Sud a déployé l'armée autour des centrales électriques afin d'empêcher les sabotages, alors que la crise énergétique s'aggrave et que les coupures d'électricité se multiplient, ont annoncé samedi le fournisseur Eskom et la présidence. Les coupures d'électricité sont régulières depuis une quinzaine d'années dans le pays le plus industrialisé du continent, mais la situation a empiré cette année avec des coupures quotidiennes de plusieurs heures imposées par le fournisseur d'électricité Eskom. «Eskom est en mesure de confirmer que la SANDF (Armée de défense nationale sud-africaine) est en train d'être déployée», a déclaré le fournisseur d'électricité d'Etat. Eskom «a accueilli des déploiements sur quatre sites», a-t-il ajouté dans un communiqué. Coupures d'électricité record cette année Le déploiement de l'armée vise à empêcher les «sabotages» et le «vol» de charbon et de diesel dans les centrales électriques, avait expliqué auparavant à la presse en marge de la conférence du Congrès national africain (ANC) Vincent Magwenyale, porte-parole du président sud-africain Cyril Ramaphosa. Les coupures d'électricité record de cette année ont fait perdre des centaines de millions de dollars à l'économie sud-africaine, déstabilisant profondément le commerce et l'industrie. Elles provoquent la colère de la population, les coupures répétées totalisant certains jours plus de 11 heures. Le PDG de Eskom, Andre de Ruyter, a annoncé cette semaine sa démission, citant la corruption et la criminalité comme étant les principaux défis auxquels fait face le fournisseur d'électricité.