Le Maroc est le premier pays à accueillir le volet contemporain de l'exposition axée sur l'art du Bénin, et qui a été dévoilé lors d'une conférence de presse tenue ce mardi au MMVI. Le choix de «Rabat, Ville lumière, capitale de la culture » reflète aussi l'image de développement culturel du Maroc, conformément à la vision éclairée du Roi Mohammed VI. Organisée avec le soutien du ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication et de l'Agence marocaine de coopération internationale, cette exposition est une invitation à une expérience immersive dans l'univers artistique béninois. Le parcours du visiteur commence par une projection vidéo retraçant les temps forts de la restitution et la présentation des 26 trésors royaux restitués par le musée du Quai Branly Jacques Chirac et se poursuit dans l'univers artistique contemporain. « La culture au cœur de l'action publique » « L'idée de l'exposition, qui a eu lieu au Bénin il y a un an, est une idée qui fait suite à la restitution des 26 trésors royaux qui avaient été déportés en France lors de la guerre du Dahomey par le colonel Dodds et 29 ans après ces œuvres ont été restituées par la France, notamment par le Musée du Quai Jacques Chirac », a affirmé Jean-Michel H. Ambibola Babalola, ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts du Bénin qui a précisé que « le Chef de l'Etat, Patrice Talon, a souhaité que nous puissions montrer à quel point le génie créateur béninois était resté intact ». Et vu le succès de l'exposition, « nous avons estimé qu'il était juste légitime que nous commencions par le Royaume Chérifien dans la mesure où c'était un hommage et un écho à la volonté de Sa Majesté le Roi de mettre la culture au cœur de l'action publique», a-t-il ajouté. Jean-Michel H. Ambibola Babalola, ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts du Bénin. Pour sa part, Mehdi Qotbi, président de la FNM a rappelé que le président du Bénin Patrice Talon qu'il a rencontré à Cotonou lui disait : «que le Maroc est un exemple à suivre et cet exemple c'est la vision que Sa Majesté a donné et la place qu'il a donné à la culture comme dans tous les pays modernes et développés. C'est une exposition qui est arrivée d'abord au Maroc avant d'aller vers la France et vers d'autres pays», a confié Qotbi. Trois chapitres Ouverte le 17 février 2022 à Cotonou, l'exposition réunissant 34 artistes et plus d'une centaine d'œuvres permet à la fois d'explorer une partie de l'histoire et du patrimoine du Bénin et de découvrir les créations contemporaines d'artistes béninois, dont les œuvres révèlent une variété de textures et de médiums, notamment la peinture, la sculpture et la photographie qui transmettent une vision et une sensibilité propres à eux et à la culture du Bénin. Mehdi Qotbi, président de la FNM. Elle est séquencée en trois chapitres, à savoir "Récurrence-Varations", qui touche au sacré et au divin, "transition(s)", qui explorent les figures historiques, les esprits et les ancêtres, et "Transgression-Hybridation", qui matérialise l'introspection et les questions existentielles des artistes. Cette exposition reflète les différentes visions qu'ont les artistes du Bénin contemporain, offrant au visiteur la possibilité de voyager entre le passé et le présent, pour découvrir l'univers de chaque artiste. « Cette exposition nous montre la vivacité de la scène artistique béninoise », a conclu Mehdi Qotbi, en insistant sur l'aspect fédérateur du Royaume à l'égard de l'Afrique. Elle participe ainsi au renforcement de l'amitié entre le Maroc et le Bénin et entend initier une dynamique culturelle d'envergure sur le reste du continent.