Le projet de loi de finances 2023 prévoit une nouvelle disposition pour les rémunérations et indemnités versées par les établissements d'enseignement ou de formation professionnelle à des enseignants ne faisant pas partie de leur personnel permanent. L'imposition par voie de retenue à la source sera appliquée au taux non libératoire de 30% au lieu du taux libératoire en vigueur de 17%. «Cette mesure constitue un nouveau coup dur pour le pouvoir d'achat des ménages déjà fortement malmenés ces dernières années avec la crise et l'inflation », alerte le président de la fédération nationale des associations des parents d'élève au Maroc (FNAPEM), Nourreddine Akkouri. Comment ? «Les écoles privées pourraient profiter de cette occasion et revoir à la hausse les frais de scolarité pour l'année prochaine sous prétexte d'alourdissement de leurs charges fixes », explique Akkouri. Il ajoute que si l'école évalue par exemple l'impact à 50 DH de plus par étudiant, elle pourrait décider une hausse de 200 DH par élève. « C'est une opportunité que les écoles vont certainement saisir. Et c'est un fardeau de plus pour les parents qui pourraient être considérés comme le dindon de la farce.» En effet, la part des enseignants vacataires exerçants dans le secteur le secteur de l'enseignement privé varie entre 40 et 50%, selon Akkouri. Et si les patrons d'écoles privées optent pour cette catégorie, c'est d'abord lié à une question de coûts. «Pour une école, ces enseignants non permanents coûtent moins cher en termes de charges sociales.... », précise Akkouri qui appelle aujourd'hui le gouvernement et le conseil de la concurrence à prendre les mesures nécessaires afin de protéger le pouvoir d'achat des parents d'élèves.